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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 22:33

 Dès sa sortie, j'ai eu envie de découvrir ce film. Mais j'ai mis beaucoup de temps avant d'aller le voir. Finalement, j'ai apprécié chaque moment.

Cela se passe en France mais dans un monde différent de ce qu'on connait. Une mutation touche certains humains qui se transforment en animaux. Romain Durais incarne François, le père d'Emile. La mère d'Emile est touchée par les mutations. Il est prévu qu'elle rejoigne les Landes, un lieu prévu pour soigner les personnes dans cet état. Sur le trajet, le bus a un accident et les patients se sont échappés. François va tout faire pour retrouver sa femme. Leur emménagement dans les Landes se fait l'année de Terminale d'Emile. Une année de crise d'adolescence, de découverte du corps et de la sexualité.

Ce film fantastique est très beau. Tout est très soigné : le son, les images, les couleurs, les personnages, les animaux en devenir... C'est un film ambitieux. J'ai été impressionnée par cette ambiance, par le jeu des acteurs, par cette forêt dense et effrayante. Mais c'est aussi un film avec plusieurs sous-textes sur le traitement de l'autre, de l'incompris, sur l'adolescence, sur l'altérité, sur l'amour sous toutes ses formes. J'ai trouvé la proposition assez dingue, pleine d'énergie. Un film fou !

Le règne animal
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3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 21:55

Cela se passe à Londres dans un immeuble vide où seuls vivent deux hommes Adam et Harry. Ils se rencontrent, s'apprivoisent, se draguent.

Adam est auteur, il commence à écrire sur la période où ses parents sont morts dans un accident de voiture : 1987. Il va d'ailleurs repartir dans sa ville natale, revoir sa maison et discuter avec sa mère et son père, leur donner de ses nouvelles. Il va leur raconter sa vie actuelle, son homosexualité, sa vie solitaire.

C'est un film assez lent, assez introspectif. Andrew Scott joue à la perfection. Je n'allais voir le film que pour sa performance. Je n'ai pas été déçue du tout. Il est émouvant. Je ne dévoilerai pas les rebondissements, les moments d'émotions. Cela donne le sel au film. Ce n'est pas un film facile d'accès, cela parle de la solitude, de l'homosexualité, de la famille... C'est un peu un mélo, mais c'est surtout beau. Cela parle essentiellement du deuil, comment faire son deuil alors qu'on perd ses parents, en étant enfant. On a tellement besoin de leur regard pour grandir. J'ai trouvé cette oeuvre touchante et triste, sans être larmoyante.

Sans jamais nous connaître
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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 20:57

Anais Demoustier incarne une journaliste qui souhaite interviewer le grand Salvador Dali. Mais, lui, ne veut pas d'interview sans caméra. Alors c'est reporté. On va suivre les différentes tentatives et s'amuser des excentricités de l'artiste. Un producteur joué par Romain Duris va l'accompagner et l'aider dans cette aventure.

Le film s'amuse avec un Dali incarné par différents acteurs : Pio Marmai, Jonathan Cohen, Edouard Baer, Gilles Lellouche, Didier Flamand. On retrouve l'accent et l'allure de l'artiste dans chaque interprétation. J'ai beaucoup aimé cette excentricité. Passer de l'un à l'autre des comédiens est amusant. Je me demandais régulièrement quel visage allait apparaitre. J'ai particulièrement apprécié le jeu de Jonathan Cohen et de Edouard Baer. Ils apportent le sérieux et le brin de folie nécessaires pour incarner le peintre espagnol.

La narration s'amuse à nous perdre dans des recoins de rêves ou des films. Des rebondissements. Des changements de plan. Des changements de comédiens. Cela m'a plu d'être désorientée. Ce n'est pas un biopic, car rien n'est réaliste. C'est onirique, drôle et léger. Peut-être pas pour tout public, c'est étrange. Mais cela m'a plu

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18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 18:03

Emma Stone incarne Bella Baxter, une jeune femme qui est une expérience scientifique. Un chirurgien du nom de Goodwin Baxter a récupéré le corps d'une femme enceinte et a décidé une expérience folle : prendre le cerveau du bébé et le mettre dans le crane de sa mère et relancer la vie par des décharges électriques. Il invite un étudiant en médecine, Max, à venir observer son évolution.

C'est bien cet aspect qui m'a le plus intéressé. J'ai beaucoup repensé au film les jours suivants la projection. Comme ce cerveau de bébé est dans un corps d'une femme, elle doit tout réapprendre : faire pipi aux toilettes, utiliser des couverts, se comporter en public... Les scientifiques lui disent des petites choses, mais elle pose des questions et découvre. Elle entend du fado et découvre la beauté de la musique. Mais je me demande comment lui vient son idée de danse. Elle n'est pas dans le mimétisme et crée, invente, innove. Elle découvre la sexualité par hasard et veut explorer. Cette partie sur la sexualité est très présente dans le film, limite trop présente.

Dans le film, il me manque des repères chronologiques. On ne sent pas le temps qui passe. On ne sait pas à quelle vitesse elle découvre les différents aspects de la vie. Combien de temps passe-t-elle en croisière ? au Portugal ? en France ?

Visuellement, le réalisateur Yorgos Lanthimos a créé un univers situé dans un monde post-industriel, genre fin XIXème, début XXème. Les décors et les costumes sont incroyablement beaux et imaginatifs. Les jeux des comédiens est très justes et émouvants. C'est un film étrange, qui m'a touché et fait réfléchir. Il n'est clairement pas tout public, ni exempte de défauts, mais il est très intéressant.

Pauvres créatures
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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 21:14

J'allais voir un film d'espionnage avec Henry Cavill. Mais en fait, il incarne Argylle, le personnage personnage d'un roman d'espionnage écrit par Elly Conway. Elle a du succès avec des romans d'espionnage pleins de rebondissements et considérés comme très réalistes. Sa mère a lu son dernier opus et la pousse à rédiger un chapitre complémentaire. En manque d'inspiration, Elly prend le train avec son chat pour rejoindre sa mère. Mais pendant le trajet en train, elle est prise dans une folle aventure d'espionnage avec encore de rebondissements que dans ses livres.

J'ai adoré le scénario et le jeu des acteurs. Cela mêle de l'humour, de l'aventure, de l'espionnage, des surprises, J'ai même pensé que j'aurai kiffé avoir écrit une histoire comme celle-ci. Le personnage principal n'est pas Argylle, un espion classique à la James Bond, mais bien Elly, une femme à chat avec ses angoisses.

Le réalisateur de Kingsman propose ici un film qui reprend le travail stylisé sur les scènes de bagarre. Il ajoute de l'humour, un chat en second rôle, des rebondissements jusqu'à toute fin du film. Un très bon divertissement.

Argylle
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31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 23:07

Ce dessin animé sort du studio Ghibli mais ne fait pas partie de l'oeuvre de Miyazaki ; mais il a participé au scénario. La réalisation est assurée par Hiromasa Yonebayashi. L'histoire est une adaptation du tome 1 des Chapardeurs de Mary Norton, une écrivaine britannique.

Arrietty est une jeune fille de 14 ans qui est aussi petite qu'une feuille. Elle vit avec ses parents sous la maison d'humains qui ne doivent rien savoir de leur existence. Pour survivre, le père s'introduit parfois la nuit dans la maison pour prendre quelques petites babioles.

Leur vie est bouleversée à l'arrivée de Sho, un jeune homme malade du coeur qui s'installe dans cette maison de campagne pour se reposer et qui remarque la jeune Arrietty. Un lien d'amitié se noue, même sans se voir, juste par des attentions, des échanges. Mais les autres personnages se méfient les uns des autres. La rencontre de deux mondes est source d'angoisse.

Les personnages sont touchants. Le dessin des maisons mais surtout de la nature est magnifique. La musique est tellement bien adaptée qu'elle habille le film. Je me suis régulièrement interrogée sur la taille des petits personnages, réfléchissant sur la cohérence des rapports de taille avec les objets aux alentours. Franchement cela n'est pas toujours bien mené. Mais l'énergie des aventures nous fait vite oublier ces réflexions. Je me suis laissée embarquer et j'ai appréciée suivre cette histoire. C'est un très joli film que je recommande chaudement.

Cela m'a rappelé deux références : la série "Minipouss", un dessin-animé et le livre "Chilly-Billy, le petit bonhomme du frigo", un des tout premiers livres que j'ai lu. Ce livre racontait l'histoire du petit bonhomme qui allume la lumière lorsqu'on ouvre le frigo et une nuit j'étais descendue dans ma cuisine pour vérifier si il était toujours au taquet pour allumer la lumière alors que toute la maison dormait. Je trouve fascinant ces histoires avec des petits personnages, comme dans "Chérie, j'ai rétréci les gosses".

 

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30 décembre 2023 6 30 /12 /décembre /2023 21:05

Ah, une comédie musicale pour les vacances de fin d'année, c'est mon plaisir, mon bonbon de Noel ! Il fallait que j'y aille. Surtout que c'était intéressant d'avoir situé l'histoire dans la jeunesse de Willy Wonka.

Le réalisateur Paul King est connu pour avoir réalisé Paddington et on retrouve bien cette ambiance enfantine dans ce film. Ce film est vraiment tout public pour les petits et les plus grands. C'est l'histoire de Willy Wonka, un jeune homme qui dégustait les chocolats fabriqués par sa mère et qui ne rêve que d'une chose : ouvrir sa propre boutique de chocolats. Il débarque dans une ville où trois chocolatiers ont déjà pignon sur rue et où son enthousiasme va se heurter à des combines et des anarques... 

Les chansons créés par Neil Hannon du groupe The Divine Comedy, sont très joyeuses, agréables et s'intègrent bien dans l'histoire. Il y a un vrai clin d'oeil au film avec Gene Wilder. C'est touchant.

L'histoire est très prenante. Les personnages principaux et secondaires sont bien interprétés, avec de la profondeur et aussi de la légèreté. Les comédiens sont excellents. Bien sûr, on pense à Thimothée Chalamet, Hugh Grant, mais les compagnons sont très justes. Les "méchants" sont un peu caricaturaux, mais cela permet d'apporter de l'humour.

Très franchement, J'ai passé un super moment. Ce film est un feel-good movie, comme souvent les comédies musicales. Cela fait du bien. Cela donne le sourire et l'envie de déguster du chocolat. C'est de la magie, de la musique, des bonnes chorégraphies. Je me suis régalée ! 

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10 septembre 2023 7 10 /09 /septembre /2023 10:58

Palme d'or à Cannes en 2023, Anatomie d'une chute écrit est réalisé par Justine Triet raconte la chute d'un homme du 2ème étage de sa maison mais aussi la chute d'une famille qui se délite.

Sandra, Samuel et Daniel vivent dans les Alpes, dans un chalet un peu isolé. Sandra et Samuel sont tous les deux des écrivains, mais, elle a du succès alors que lui a du mal à aller au bout de son écriture. Daniel, leur fils unique, est devenu aveugle suite à un accident de voiture. Cet accident a bouleversé l'équilibre déjà fragile de la famille. Mais ce n'est pas cet épisode qui nous est montré mais le décès de Samuel retrouvé mort devant le chalet. 

Ce qui est remarquable dans le film, c'est la mise en scène. Et pourtant le reproche que je lui fais c'est de manquer de point de vue. C'est un peu contradictoire mais je vais m'expliquer.

J'ai été touchée par l'utilisation de la bande son. Par exemple, le film commence et se termine par le bruit des pattes du chien sur le sol de la maison. Je trouve ce simple son, à la fois doux et rassurant. Dans le film, il n'y a pas d'usage excessif de musique d'ambiance, mais chaque son trouve sa place. Il y a également un travail sur le cadrage et sur la taille des plans.

Par contre, je n'ai pas aimé la scène centrale du procès et le manque de point de vue. Le procès me semble très théâtralisé, et assez caricatural. Les deux avocats surjouent leur rôle et les arguments sont très légers. Je me dis que, soit il fallait en faire un film de procès et beaucoup plus travaillé les échanges verbiales, soit ne pas montrer le procès et axer sur l'enquête policière ou sur la vie de famille. Le choix de montrer si peu la vie de famille dans le chalet, sans choisir de suivre un ou deux personnages, m'a semblé manquer de profondeur et du coup, je n'ai pas eu d'empathie sur les personnages. Je n'ai pas eu l'impression de suivre les états d'âme de Sandra ou ceux de Daniel. Cela m'a manqué.

Toutefois, une scène centrale du film m'a touché et beaucoup marqué. Le jury du procès entend et nous, spectateurs, voyons une dispute entre Sandra et Samuel dont il a enregistré le son. Les arguments que l'homme et la femme se renvoient sont assez classiques dans un couple : la répartition des tâches, de la charge mentale, la place de chacun, la répartition travail/vie privée... L’originalité est l'inversement des positions. Samuel porte la charge mentale classique d'une femme, tandis que Sandra lui oppose des arguments typiques d'un homme qui ne comprend pas pourquoi il prend des responsabilités à sa charge. Son succès littéraire à elle ne laisse pas la place à sa créativité à lui. Deux écrivains sous un même toit cela engendre de la jalousie. L'écriture nécessite du temps et un cerveau disponible (en dehors de toutes les choses du quotidien). Cette scène m'a beaucoup marqué et j'ai trouvé cet échange assez original et bien écrit.

Le rôle du petit garçon, Daniel est très bien interprété. Mais finalement, si la réalisatrice avait choisi de tout montrer de son point de vue, le film aurait gagné en profondeur et en émotion. Les quelques scènes où il est au centre de l'action m'ont vraiment touché. Il réfléchit, essaie de décortiquer les preuves, d'avoir un avis. Cela aurait été passionnant de suivre son raisonnement tout au long du film.

Je ne suis pas totalement convaincue par le film, mais il y a plusieurs propositions intéressantes. Cela mérite de le voir et d'en discuter.

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 23:17
Barbie

Ce film fait grand bruit et a un grand succès. J'étais curieuse. Je fais partie des jeunes filles qui ont joué avec les poupées Barbie.

Le film s'ouvre sur une scène intéressante. On voit des petites filles jouer avec poupons. La voix off indique que les petites filles jouent en imitant leur mère jusqu'à l'arrivée de Barbie. La Barbie se veut une poupée représentant une femme adulte pouvant tout faire. Avec sa plastique parfaite, elle peut faire tous les métiers. Le début du film se déroule à Barbieland où toutes les femmes s'appellent Barbie et les hommes Ken, sauf quelques exceptions, des poupées n'ayant pas marché (Allan ou Midge par exemple). On sent bien que Mattel est bien derrière le financement du film. Mais la Barbie stéréotypée sent des changements dans sa routine et va se rendre dans le vrai monde pour trouver la fille qui joue avec sa poupée et pour tenter de lui enlever ses idées morbides.

A ce moment-là, je me suis rappelée Toy Story et j'ai imaginé que ce film pourrait parler de la crise de l'adolescence d'une jeune fille qui joue avec ses Barbie puis commence à s'interroger sur la vie, la mort, l'existence, les complexes, l'avenir... Mais au final, ce n'est pas absolument le propos. A partir du passage par le monde réel, le film ne s'intéresse plus qu'à un sujet les relations hommes-femmes et en particulier au patriarcat et au féminisme. Mais un féminisme américain un peu particulier où les relations sont basées sur la domination et le pouvoir. C'est biaisé. Cela ne parle que de la place de chaque genre dans la société. Mais selon moi, il manque un élément fondamental : dans les relations hommes/femmes, on n'évoque jamais les désirs des femmes. Ken exprime son désir d'embrasser Barbie, mais Barbie, et les femmes du film, n'ont aucun désir. Autre reproche (récurrent dans les séries et films américains), il y a un discours sur l'accomplissement individuel où chacun doit trouver l'étiquette à porter : trouver qui on est. Mais franchement, je trouve insupportable cette obligation. Aucun besoin de se définir, il suffit de vivre, d'être curieux car se définir donne des finitions, alors qu'un humain est en développement.

Ce film finalement nous fait parler du féminisme, de la place de la femme, mais on ne parle pas tant du film en tant que tel. Les acteurs sont bons. L'univers de Mattel est bien reproduit, voire trop présent. Le passage de Barbieland au monde réel est bien amené. Il y a de l'humour. On passe un bon moment, alors c'est un film que je qualifie de "pas mal".

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 20:12

C'est un joli film, une jolie histoire d'amour. Nous ne suivons que la journée du 26 juillet sur plusieurs années. C'est mélancolique. Le jeune homme est danseur. Elle est chauffeuse de taxi. On ne voit qu'une journée de cette histoire de couple et c'est très intéressant car en tant que spectateur notre imaginaire est libre de combler les 364 jours non filmés.

Ces 7 rendez-vous forment une jolie comédie romantique. C'est en douceur avec poésie qu'on suit leurs échanges. Les personnages secondaires sont touchants. On les voit de loin, mais leurs histoires ont leur intérêt. La construction sur une seule journée sur plusieurs années m'a vraiment touchée. Cela parle essentiellement de la construction d'un couple dans la période des 30 ans, des envies face aux hasards de la vie. J'ai aimé cette poésie et cette possibilité de laisser mon esprit divaguer. Un rythme doux, une relation qui construit et se déconstruit, un film à découvrir.

Rendez-vous à Tokyo
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