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29 juin 2016 3 29 /06 /juin /2016 11:34

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque. En ouvrant la couverture, j'ai pu lire, sous le titre, écrit au crayon gris par un autre lecteur : "c'est vachement bien". C'était de bonnes augures...

J'ai lu le livre sur la plage, me dorant la pilule au soleil de Bretagne. Un plaisir.

L'histoire est narrée par plusieurs personnages. Le nom du personnage commence le chapitre dans lequel il va s'exprimer. Il évoque une période de la vie de Sophie Stark. Une amie, son frère, son mari... etc racontent une période de sa vie. Chaque chapitre se termine par un article de journal où est évoqué un film ou documentaire réalisé par Sophie Stark. Par chaque passage, on voit évoluer Sophie Stark et son travail de réalisatrice.

Bien sûr, le personnage de Sophie Stark a du caractère, est torturé et surtout se comporte différemment selon ses interlocuteurs. Anna North, l'auteur, a réussi à donner à chaque partie une écriture et une parole propre.

Alors la remarque de l'autre lecteur était tout à fait juste : c'est vachement bien !

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 17:47

Dans une librairie d'Avignon, je vois sur un présentoir le livre de J.M. Coetzee intitulé "L'enfance de Jésus". Je l'ai acheté juste parce que le titre m'interrogeait et que l'écrivain avait reçu le prix Nobel de littérature. J'ai aimé son écriture. Ce roman parlait de l'émigration par le prisme d'un homme et d'un enfant. Ce n'est pas son enfant mais il souhaite l'aider à trouver ses parents. Il choisit en réalité une femme sur son instinct et décide qu'elle sera sa mère adoptive. Une nouvelle famille se crée, un lien se crée. Mais l'évolution de leur relation m'a déplu parce que l'enfant devient capricieux et gâté. La fin du livre m'a laissé un goût amer.

Alors je décide d'acheter un autre roman du même auteur : Disgrâce. Ce roman parle de deux types de disgrâce : une réputation et un corps. C'est un livre fort parfois troublant. Un professeur doit quitter son poste à l'Université du Cap car une étudiante le poursuit pour harcèlement. Il se réfugie chez sa fille qui est fermière, gère un chenil et vend des fleurs au marché. Ils se font agresser dans la maison de sa fille. Comment réagir après ça ?

Ce livre fait ressentir une violence et le traumatisme de l'agression. Qu'elle soit verbale ou physique. Il ne donne pas de leçon. Il ne juge pas. Il aborde sans faire un long discours le fossé entre blancs et noirs. Il n'y a rien d'explicite sur ce sujet mais on le ressent, on le vit, on le perçoit, on l'expérimente. Son écriture n'est ni froide, ni larmoyante. Il nous émeut. Il est probable que j'essaie encore de découvrir d'autres histoires de cet auteur qui n'a pas volé son prix Nobel.

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 10:56

Limbo est un roman de science-fiction mêlant politique et chirurgie. Le livre a été publié en 1952 en pleine guerre froide. L'auteur imagine un monde en paix où les hommes se sont appuyés sur un journal intime celui du Dr Martine pour développer une nouvelle idéologie. Une philosophie de l'Immob s'est imposé, celle de renoncer volontairement à un, deux ou quatre de ses membres (bras ou jambes) et avoir des prothèses plus performantes, mais aussi pacifiques. L'auteur joue avec le mot anglais "arm" signifiant à la fois arme et bras. En réalité, le dr Martine vit dans une île isolée et ne se rend compte que tardivement que son journal intime est devenu comme une Bible. Le texte a été étudié et décortiqué. L'humour et l'ironie qu'il pensait avoir mis en parlant d'automutilation n'a pas été compris. C'est en se rendant compte de la référence à son nom qu'il va quitter son île et que nous allons suivre ses découvertes de l'évolution du monde depuis son exil.

Le livre parle ainsi de la bipolarisation de la vie politique mondiale avec l'Hinterland et l'Union. Chaque bloc a sa conception et sa vision du texte du Dr Martine. Cela fait penser à des sectes, avec un gourou par courant, des positions et des visions différentes. En parlant de mutilation volontaire pour atteindre une paix imposée, l'auteur sous-entend que la guerre est naturelle à l'homme. Les bras et jambes sont des armes et sans eux, l'homme limitera sa volonté de puissance, de domination et sa violence. L'homme n'est pas seulement animal et la possibilité d'avoir des bras et jambes plus puissants va être alléchante. La réflexion menait par le Dr Martine face à l'évolution de cette société sur ses écrits est très intéressante. Cela a nourri ma propre réflexion sur les relations humaines et la politique.

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 19:36

Livre de Jean-Christophe Rufin, il se situe au XVIème siècle. C'est un roman mais l'auteur s'appuie sur des personnages réels tels que le chevalier de Malte, Nicolas Durand de Villegagnon. Au nom de Henri II, une expédition est organisée pour fonder la France antarctique sous les tropiques. Le romanesque apporté par Jean-Christophe Rufin concerne les deux adolescents Just et Colombe. Ils sont embarqués sur le bateau pour servir d’interprètes au Brésil. Arrivé à destination, tout l'équipage va sous le commandement du chevalier de Malte tenter de construire un fort. Mais ils vont devoir faire face à de nombreuses difficultés. Ils vont demander à Calvin d'envoyer une nouvelle expédition pour les aide. La présence sur la terre brésilienne de catholiques et de protestants va réveiller les oppositions. Ils se bagarrent un lopin de terre alors que l'ensemble du pays brésilien est envahi par les Portugais. En parallèle, on suit l'adolescence de deux jeunes gens. Les changements physiques, mais aussi la découverte du nouveau monde, la jeune fille va être attirée par la vie des indiens alors que le jeune homme s'intéresse à la politique, à la vie de la cité qu'ils construisent et reste fidèle à Villegagnon.

Ce n'est pas le premier roman que je lis de Jean-Christophe Rufin. Il a une écriture agréable, à la fois riche, complexe et fluide. J'ai apprécié surtout la création de la cité et les réflexions à la fois sur la nouvelle cité et les conflits religieux mêlés aux conflits politiques. C'est une période peu connue de l'histoire de la colonisation. C'est fort intéressant de voir l'importance dans la religion, mais aussi le mariage pour développer la future colonie. Quelle est la part d'amour dans ces arrangements et dans cette politique de colonisation ? C'est un long roman, un vrai pavé mais c'est très riche et passionnant.

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 10:10

A la fin de mes vacances de Noël, j'emprunte deux ouvrages à ma mère : un livre de Jean-Christophe Rufin et un de Daniel Pennac. Par facilité, je commence par le format poche : Au bonheur des Ogres de Daniel Pennac. Là, j'ai mis ma curiosité dans un engrenage. En effet, ce roman est le début d'une saga de six livres et j'ai enchaîné la lecture de tous les livres sans perdre de mon intérêt et de mon plaisir. (Merci les bibilothèques de Paris.)

C'est l'histoire de la famille Malaussène. On pourrait presque plus parler de fratrie que de famille. Les pères sont inconnus. La mère n'est que de passage pour ramener un nouveau bébé, mais ne reste que rarement. Ils vivent entre frères et soeurs et Benjamin joue le rôle de papa pour cet tribu. Clara, Thèrèse, Jérémy, le Petit vivent avec lui dans une ancienne quincaillerie. Louna a quitté le nid. Mais d'autres vont rejoindre la tribu au fil des pages. N'oublions pas le chien épileptique Julius. Chaque soir Benjamin sort son chien dans le quartier de Belleville où il y a ses amis.

Les romans sont plein de rebondissements car Benjamin a pour métier le statut de bouc émissaire. Et il faut dire que ce statut est très utile aux policiers lors de leurs enquêtes, un bouc émissaire est tellement pratique. Et chaque roman nous raconte une enquête avec humour. Avec des jeux de mots, de l'ironie et une écriture enlevée, le lecteur se régale page après page. Entre le roman policier, la comédie et le conte de fée, cette saga est faite de petits bonheurs et développe le goût de la lecture.

Les 6 romans de la Saga Malaussène :

  1. Au Bonheur des ogres (1985)
  2. La Fée Carabine (1987)
  3. La Petite Marchande de Prose (1989)
  4. Monsieur Malaussène (1995)
  5. Des chrétiens et des Maures (1996)
  6. Aux Fruits de la passion (1999)
La Saga Malaussène
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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 22:59

Ce fut mon roman de l'été 204. Ce livre m'a été offert par mes beaux-parents pour mon anniversaire. Et je l'ai emmené dans ma valise pour mes vacances dans le sud dans ma famille. J'ouvrai chaque soir ce roman et je n'arrivai pas à le lâcher. Il fallait que je regarde l'heure pour me rendre compte que ca faisait deux heures que je lisais... J'ai adoré ce roman.

Marcus Goldman, ancien élève de Harry Québert, a publié un roman qui l'a rendu célèbre. Depuis un an, il n'arrive pas à écrire son deuxième roman. Son éditeur lui met une grosse pression pour qu'il ponde au moins un livre. Mais un événement va le pousser à reprendre la plume. En effet, un cadavre a été découvert dans le jardin de Harry Québert. Mais Marcus croit en son innocence.

Cela va évoquer à la fois la dure travail d'écriture et l'affaire de pédophilie et de meurtre dont Harry est soupçonné. Comme il habite dans une petite ville d'Amérique, cela donne une ambiance particulière à cette affaire. Les mensonges se dévoilent petit à petit. Il y a des rebondissements incroyables.

J'ai adoré ce roman. J'en ai parlé à une collègue qui a lu les 20 premières pages et n'a pas du tout accroché. J'ai été surprise, tellement moi j'avais aimé... Le livre a eu le prix du Goncourt des lycéens en 2012 et reste encore dans les meilleures ventes en 2014.

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 10:06

AbsolumentDebordee.jpgEn 2010, Zoé Shepard publie un livre qui se vend à 400.000 exemplaires : "Absolument Dé-bor-dée !, Ou le paradoxe du fonctionnaire" aux éditions Albin Michel. Elle raconte les dysfonctionnements d'une mairie fictive. En sous-titre de son ouvrage, elle notait "comment faire ses 35 heures en un mois". Avec des collègues aux traits grossis, l'auteur nous brosse le portrait de la vie d'une fonctionnaire territoriale chargée de mission pour les relations internationales dans une mairie.

 

Au début de ma lecture, j'ai trouvé que c'était trop gros. Qu'il manquait de nuance. Mais au fil des pages, j'ai beaucoup ri, je l'avoue. Son ironie, ses taquineries à répétition rendent la lecture agréable et sympathique. J'ai dévoré les 300 pages en une semaine. Etant moi-même fonctionnaire (d'une catégorie en dessous et dans un autre type d'établissement), je ne rencontre pas les mêmes situations que le personnage. Cependant, étant dans le milieu des relations internationales, comme Zoé, il est vrai que le passage sur les frais de mission était très parlant. Mais dans l'ensemble, j'ai souvent trouvé qu'elle exagérait.

C'est écrit sur le ton de l'humour, cela fait sourire. Pour les initiés, c'est un rire assez cathartique. On y retrouve quelques images de personnage qui nous entourent au quotidien. Cela fait franchement penser au format blog très actuel avec les jours et les heures des événements décrits. L'écriture est piquante et très actuelle.

 

Ce livre lui a valu des soucis : quatre mois d'exclusion ferme et 6 mois avec sursis pour manquement à l'obligation de réserve et comportement fautif à l'égard de sa hiérarchie. Certains de ses collègues s'étaient reconnus dans ces personnages caricaturés. Elle a finalement été réintégrée dans la fonction publique. Mais les termes qui prêtent à sourire peuvent être insultants. "Coconne" ou "Simplet" n'auraient pas choqué si les personnages étaient complètement fictionnels. Comme souvent, un écrivain s'inspire du vécu pour écrire, mais il faut assez romancer son récit pour respecter la vie de son entourage.

 

Petit clin d'oeil : j'ai autant de mal que Zoé à me lever le matin, mais j'arrive moins en retard... Quel est l'idiot qui a inventé le réveil ?

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 13:28

Le Livre de Marie Ndaye a reçu le prix Goncourt en 2009.

 

Résumé du film selon le site Evene :

Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta, Khjady Demba. Norah, la quarantaine, arrive chez son père en Afrique. Le tyran égocentrique de jadis est devenu mutique, boulimique, et passe ses nuits perché dans le flamboyant de la cour. Fanta enseigne la français à Dakar, mais elle a été obligée de suivre  en France son compagnon Rudy. Rudy s'avère incapable d'offrir à Fanta la vie riche et joyeuse qu'elle mérite. Khady Demba est une jeune veuve africaine. Sans argent, elle tente de rejoindre une lointaine cousine, Fanta, qui vit en France. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.

 

Le style est surprenant. Un mélange de longues phrases interminables, de vocabulaire riche et d'expression simple. Ce n'est pas une littérature que l'on peut étiquetter. Ce livre ne fait pas partie d'un style, mais a son style. Alors, on adhère ou pas. J'avoue avoir eu un peu de mal à adhérer. Les histoires n'ont pas de rapport entre elles. Les personnages ne m'ont pas semblé attachants. On sent de la violence. Une violence banalisée et simplifiée. Une violence familiale. Mais insensée à mes yeux. Certains personnages m'ont plus touchés que d'autres. Rudy et ses questions sur l'avenir. Norah et son nouveau regard sur sa jeunesse. Mais l'histoire de Khady m'a ennuyé.

Je n'ai pas compris l'intérêt de ce roman. Je l'ai fini, par curiosité. Je peux comprendre que le prix Goncourt ait été donné à ce roman par la qualité de l'écriture. La forme est intéressante, mais certains passages du roman étaient ennuyeux et d'autres très intéressants. 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 17:26


http://www.babelio.com/couv-defaut-grande.php?mmk=99&ston=http%3A%2F%2Fecx.images-amazon.com%2Fimages%2FI%2F51zj1fZmJhL._SL160_.jpg

Ce livre est une saga romanesque sur une génération, sur une région et sur une partie de l'histoire de l'Amérique. Cela commence par une journée particulière dans la vie du héros, Léo King. Le jour où il va rencontrer des camarades de classe qui vont former sa bande d'amis pour longtemps. Ils sont tous originaux, même si j'avoue que parfois j'avais un peu de mal à les relier les uns avec les autres. Ils finissent au fil des pages à être caractérisé : une starlette, un homosexuel, un noir, et des orphelins (avec un lourd passé). Ils se connaissent à 18 ans, l'année de leur terminale, un peu par la force des choses. Des aventures vont forcer des liens à se créer, des amitiés et des amours. Pat Conroy ancre l'histoire à Charleston, en Caroline du Sud. Les descriptions nous emportent dans le Sud profond, dans une Amérique populaire. Le livre est une saga car il couvre une génération de 1969 à 1969. De l'adolescence de Léo King en passant par son métier de journaliste et sa vie sentimentale, Charleston Sud témoigne d'une Amérique en proie à des démons : racisme, pédophilie, violence conjugale... Les liens créés à travers ces obstacles semblent forts. Le lecteur s'attache à ce personnage principal. 

 

Le roman est riche en actions. L'écriture mêle ce qu'il faut de romanesque et ce dont nous avons besoin de description. On sent à chaque page l'amour de l'auteur pour cette ville. Le livre a reçu quelques critiques car les attentes des fans de Pat Conroy (12 ans depuis la dernière publication) n'étaient pas remplis. Mais le reproche principal est surtout qu'il ne se renouvelle pas, parlant toujours du Sud qu'il aime et de sa ville. Si comme moi, vous n'avez pas encore découvert l'auteur ce pavé de 583 pages mérite le détour. Il m'a longtemps suivi et j'ai été un peu attristé de le terminer, de ne plus suivre les aventures de cette bande d'amis.

 

Charleston Sud de Pat Conroy

Albin Michel, 2009

Titre original : South of Broad

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 12:50

le-gout-des-pepins-de-pomme.gifLivre écrit par Katherina Hagena, Le goût des pépins de pomme est un roman qui se passe en Allemagne de nos jours. Une vieille dame décède et sa petite fille Iris se rend dans la maison dont elle a hérité. La maison où elle a passé ses vacances et où elle a vécu avec ses cousines de petites aventures. Bibliothécaire à Fribourg, elle ne passe que quelques jours sur place pour régler les affaires suite au décès.

 

Forcément on oscille entre le présent et les souvenirs de Iris. Une construction assez classique de roman. Le style n'est pas transcendant. Il ne nous accroche pas. En fait le livre ne devient intéressant qu'au milieu voire à la fin du roman. Certains lecteurs n'attendent pas tant de temps avant de fermer et d'abandonner un livre. J'avoue avoir mis beaucoup de temps à finir ce roman. Il est resté longtemps fermer sur ma table de chevet. Je viens de le terminer et j'ai un avis assez mitigé. Je trouve qu'il manque d'une accroche forte pour tenir le lecteur en haleine. Mais il a l'intérêt de parler d'une famille lambda allemande sur deux générations. De la guerre à la chute du mur de Berlin. Ce ne sont ni des résistants ni des partisans d'Hitler, ce sont juste des Allemands comme beaucoup d'autres qui ont continué à vivre malgré ces bouleversements. Mais ce n'est qu'à la toute fin du film que j'ai réussi à apprécier cet aspect du roman. 

 

Bilan mitigé de cette lecture...

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