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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 21:44

Dans le cadre du cinéma en plein air à La villette 2019, je suis allée avec une copine avoir Snowpiercer de Bong Joon-Ho, le même réalisateur que Parasite, la palme d'or 2019.

En 2031, la terre est en train de vivre une ère glacière. Les humains ne peuvent plus vivre à l'air libre. Les survivants sont regroupés dans un train roulant sans arrêt à vive allure. Cet engin a été créé par M. Wilford, installé à la tête du train. Le début du film se focalise sur les humains parqués en queue du train. Des hommes et des femmes dans une misère noire, dans une haine contre leurs oppresseurs. Ils sont comptés régulièrement, comme du bétail et nourris avec des portions (jamais ces trucs flasques, pas appétissants du tout). Un vieux sage joue le rôle de référent dans ce groupe. Mais Curtis, plein de colère, commence à préparer une révolte.

Le train représente un microcosme où les classes sociales sont imposées par la place dans les wagons du train. La révolte de Curtis n'est pas la première. Mais il avance et apprend beaucoup sur le fonctionnement de ce train. La violence de l'oppression se visualise sur l'écran par la violence des combats entre la classe de la voiture de queue et les voitures de tête. La réalisation s'attache à travailler sur la qualité des images et du son. Chaque wagon traversé est une merveilleuse découverte. Les scènes sans trop de dialogues, où les sons dominent, sont très appréciables. Les quelques scènes un peu farfelues (avec Mason jouée par Tilda Swinton ou avec les enfants et l'institutrice) donnent un peu de folie dans la noirceur du film. Je ne suis pas très fan de la fin proposée, les dialogues de fin sont bavards et modulo quelques révélations, cela aurait pu être plus percutant. La toute dernière scène est silencieuse et juste magnifique.

Au final, je trouve que le film est très esthétique (image et son). La réalisation est remarquable (au sens où on la remarque, bien sûr). Je ne me suis jamais ennuyée, ni même regardé ma montre. On attend tellement la rencontre entre Curtis et Wilford qu'on est exigeant et qu'il y a une petite déception. Cela ne gâche en rien la qualité du film (bons acteurs, esthétique du son et des images, décors surprenants).

Snowpiercer, le transperceneige
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29 juin 2019 6 29 /06 /juin /2019 21:48

Je suis allée ce film en disant que ce serait un bon divertissement. Je cherchais pas à aller voir un chef d'oeuvre mais juste un bon moment pour rire et ben j'ai été bien déçue. J'ai trouvé le film très moyen. J'ai peu voire pas ri. Pas de gag, ni de grosse surprise.

Chris Hemsworth cabotine avec un personnage sans intérêt. Son passé est très vite révélé. Tessa Thompson interprète une ambitieuse, passionnée par les aliens. J'ai remarqué dans les films très viriles, les femmes sont soit très niaises soit très intelligentes. Elle a été étiquetée intelligente pour accompagner le mâle virile. Leur complicité est soulignée à la fin sans conclusion ni subtilité (alors couple ou amis ?). Je trouve que le duo Will Smith - Tommy Lee Jones du premier film m'avait vraiment beaucoup plus amusé. La présence juste et délicieuse de Emma Thompson ne suffit pas à sauver le film. C'est dommage, car la présence de femmes dans l'univers de Men in Black aurait pu proposer un renouveau ! Mais il aurait fallu un scénario mieux écrit et une réalisatrice féministe (et non un réalisateur).

Men in black international
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23 mai 2019 4 23 /05 /mai /2019 17:28

Un film réalisé par Pedro Almodovar avec Antonio Banderas, c'est une idée à laquelle j'adhère directement ! Du coup, quelques jours après sa sortie, mon chéri et moi allons au cinéma pour découvrir le nouveau film de ce réalisateur espagnol de génie.

L'histoire nous présente un réalisateur ayant l'âge de la retraite qui est sollicité par une cinémathèque pour la rediffusion d'une oeuvre vieille de 20 ans remasterisée.  Il reprend contact avec l'acteur principal de son film. Ils ne s'étaient pas parlé depuis la fin du tournage. Le réalisateur n'appréciait pas le jeu proposé par ce jeune acteur. Mais cette reprise de contact est mêlée de bienveillance et de coup bas. L'homme souffre physiquement. Il ne bouge que peu de son appartement. D'autre part, le film ressasse ses souvenirs d'enfance. Le réalisateur vit dans un appartement chic avec de nombreux tableaux de peinture. On découvre une enfance dans la pauvreté. Un regard parfois tendre, parfois dur sur sa mère.

Le film semble autobiographique. On voit Pedro Almodovar dans son alter ego Antonio Banderas qui est remarquable avec un jeu émouvant et touchant. Ce n'est pas un biopic sur le réalisateur mais bien une histoire romancée où il se met en scène. J'ai adoré cette oeuvre où se mêlent des couleurs, du temps, des douleurs et des gloires. Des acteurs de grande qualité.

Douleur et gloire
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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 14:13
Les Eternels

J'ai réussi à aller au cinéma deux semaines de suite avec mon chéri. Après Green Book, nous voilà partis pour découvrir un film chinois, réalisé par Jia Zhangke. J'ai été surprise qu'avant le début du film, le réalisateur prenne la parole pour nous préciser que l'histoire parcourt des milliers de km et s'étend sur 17 années (de 2001 à 2018). Est-ce que le film ne permet pas de comprendre ces sous-entendus ? Ou bien nous, occidentaux, ne saurions-nous pas comprendre l'évolution présentée ?

Bon, on commence la séance avec ces informations en tête. Les comédiens incarnent bien l'évolution. Qiao est une jeune fille amoureuse de Bin. Il travaille dans un gang. On ne sait jamais exactement ce qu'il fait, en tout cas, on le voit bien se faire éclater la gueule par des concurrents. Lors d'une bagarre qui dégénère, Qiao est emprisonnée pour détention d'arme à feu. A sa sortie de prison, elle va tenter de retrouver son amoureux. Elle va traverser des contrées chinoises pour comprendre pourquoi il n'était pas venu à la chercher à la sortie de prison.

J'ai bien apprécié le film, mais je pense que sincèrement il aurait pu resserrer le montage, fait un film un peu plus nerveux. J'ai ressenti quelques longueurs. Les deux comédiens jouent très bien, avec une alternance de tension et de douceur.

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 20:54
Green book

Quand un film a un prix tel que l'oscar du meilleur film, cela me rend curieuse ! En plus un des acteurs a aussi été oscarisé.

A partir de l'histoire vraie d'une amitié improbable, on découvre un film beau. En fait on suit Tony un immigré italien, qui travaille pour les truands italiens qui détiennent des restaurants, des tripots et il incarne le videur parfait. Mais il se retrouve sans emploi. On le connait dans le milieu et on lui propose de nombreux petits boulots. Il va décrocher le poste de chauffeur d'un pianiste, le Dr Don Shirley. Docteur parce qu'il a obtenu un doctorat. Il y a déjà une différence d'éducation, de culture et de comportement. A cela se rajoute la différence de couleur de peau.

La deuxième partie du film montre la tournée du pianiste avec son groupe dans les Etats du sud de l'Amérique. Et le Green Book indique les lieux touristiques où les touristes noirs peuvent se rendre. Le film aborde le racisme ordinaire, mais aussi le regard qui change d'un immigré italien.

J'avoue que pendant les premières minutes, j'avais quelques doutes sur le choix de Viggo Mortensen pour incarner un immigré italien. Je trouvais que physiquement il ne correspondait pas forcément au prototype italien, mais au fur et à mesure, on visualise Tony, on oublie Viggo et on s'amuse et on suit son aventure.

J'ai beaucoup aimé le film. Je le conseille pour passer un bon moment, je ne sais pas si cela méritait un oscar, mais en tout cas, c'est un joli film et des personnages attachants.

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17 février 2019 7 17 /02 /février /2019 22:48

J'ai proposé à une amie, amatrice d'Histoire et de films en costume d'aller voir La Favorite. Entretemps, une autre amie me raconte l'avoir vu et je sens qu'elle a été gênée. Elle n'a pas apprécié les relation bien tordues entre les personnages. Du coup, je partais au cinéma en ayant quelques éléments en tête.

Le film parle d'un trio de femmes de pouvoir. La Reine Anne est accompagnée de Sarah qui l'aime, la conseille et la manipule. Abigail, une cousine de Sarah, a perdu son statut de lady suite à la faillite de son père. Elle rejoint Sarah qui dans un premier temps lui donne des tâches de souillon. Mais Abigail est ambitieuse et ne souhaite qu'une chose retrouver sa statut de lady. Elle va tout faire pour évincer Sarah, prendre sa place et trouver un mari et son titre de lady. Les manipulations se mêlent à l'ambition et à la perversion. Ces femmes sont puissantes. Les hommes sont soit laquais soit des députés (ou ministres).

La réalisation du grec Yorgos Lanthimos (aussi réalisateur de The Lobster) est très travaillée : sur les lumières, les costumes et sur les images soignées. Les séquences avec le fish-eye et une musique proche d'une alarme m'ont donné l'impression d'être un surveillant derrière sa caméra de sécurité.

Les trois actrices apportent de la force, de la méchanceté et de la profondeur à leurs personnages. Elles sont toutes les trois incroyables. Seule Olivia Coleman a été récompensée aux Oscars, mais elles auraient pu toutes les trois avoir une récompense. Elles sont très bonnes et s'entraident à être les meilleures.

Le film est pour un public averti, plein de vices, d'agressions et de scènes malsaines. J'ai regretté une chose, pas parce que c'est faux, mais justement parce que c'est trop vrai : le pouvoir des femmes passent par le sexe. C'est malheureux mais tellement vrai.

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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 20:06

Dernier film avec et de Clint Eastwood, La Mule raconte un récit inspiré d'une histoire vraie. Un grand-père a toujours travailler dans l'horticulture. Mais à l'heure de la retraite, son entreprise coule. Il va être sollicité par un ami de sa petite fille pour être livreur. Il aime conduire, il a juste à livrer et recevoir des sous. Il se lance sur les routes et livre des sacs sans vérifier le contenu. Le film montre à la fois ses contacts avec le milieu de la drogue et sur sa famille qui lui reproche son égocentrisme et ses choix de faire toujours passer son boulot avant sa famille.

J'ai bien aimé mais... je suis pas non plus complètement convaincue. Tout à d'abord, le choix de jouer dans son propre film, je suis pas sûre de ce choix. Le personnage pourrait facilement avoir 10 ans de moins. C'est étonnant mais dans certaines scènes, on ressent bien son âge 88 ans, d'autres il parait très fringant. Le personnage se veut touchant, mais j'ai pas été touchée, plutôt agaçant. Il veut faire la leçon : ne pas faire passer le travail avant sa famille. Ne pas oublier les anniversaires. Parfois c'est limite lourdingue. J'ai pas été transportée ni attachée. C'est pas mal, mais pas franchement génial.

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 22:19

Le film a reçu la Palme d'or à Cannes en 2018. J'étais curieuse de revoir ce cinéaste dont j'avais déjà vu et apprécié deux films : Après la Tempête et Tel père, tel fils. Il filme de façon douce, sans intrusion.

Ce film montre une famille marginale qui recueille une petite fille. Elle leur semble abandonnée voire battue. En tous cas, ils l'hébergent l'habillent, la nourrissent et l'entourent d'amour. On comprend au fur et à mesure du film, qu'ils vivent de petits larcins. Ils sont des marginaux, ne correspondent à aucun cliché de la famille bien rangée. D'ailleurs, sont-ils vraiment une famille ? Qu'est-ce qui définit une famille ? Pour cette tribu, c'est le plaisir d'être ensemble. La joie de partager.

Mélangeant poésie et violence, le film est troublant et émouvant. J'ai adoré !

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7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 21:51

Réalisé par Gilles Lellouche, Le Grand Bain est un film sur le désespoir et sur une échappatoire. On suit l'histoire d'hommes de 40 et 50 ans qui s'évadent de leur vie dans un grand bassin. Ils ne sont pas des athlètes. Ils sont des hommes mal dans leur peau, ayant chaque jour l'obligation de faire bonne figure. Ils sont raillés pour leur choix de faire de la natation synchronisée mais finalement ils apprécient se retrouver, former une équipe.

Dans le jeu des acteurs, on ressent bien la complicité des comédiens. J'ai adoré Poelvoorde et Katerine, mais aussi Canet et Anglade. Ils sont touchants et jouent très bien. Le film s'amuse avec nous et nous fait passer du rire aux larmes. C'est une réalisation assez ingénieuse même si elle s'inspire de nombreux autres films. J'ai adoré l'ambiance, les répliques et les acteurs. L'histoire est émouvante et drôle. C'est bien filmé et bien écrit. Un film à voir et à revoir.

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1 octobre 2018 1 01 /10 /octobre /2018 19:39

Le film était pour moi sous de bonnes augures : un réalisateur français de qualité, un western, des acteurs que je kiffe (Joaquim Phoenix et John C Reilly) et un bonus agréable : la musique d'Alexandre Desplat. Il a juste fallu convaincre mon chéri de m'accompagner mais cela n'a pas été si difficile.

Nous nous retrouvons un lundi soir pour profiter d'un film après une journée de travail. Comme nous étions au cinéma la veille, le début de soirée commençait un peu pareil (même bandes annonces). Petit plus : des pop corns pour le plaisir.

J'ai eu un peu de mal avec le début du film. Je pensais encore à mon travail, mais cela n'a pas duré longtemps. J'ai vite été happée par l'histoire et par ce duo de frères. Ils travaillent pour le commodore et doivent retrouver un homme, un chimiste ayant trouvé une formule pour trouver plus facilement l'or dans les rivières de Californie.

Le film montre des chevauchées magnifiques, des paysages superbes et des personnages à la fois bien définis et profonds. Il est une adaptation du roman éponyme de Patrick DeWitt. Et cela se ressent dans l'histoire. L'évolution de la narration est soignée. Tout comme la photographie et la musique. J'ai beaucoup apprécié cette aventure, un grand film !

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