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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 23:17
Barbie

Ce film fait grand bruit et a un grand succès. J'étais curieuse. Je fais partie des jeunes filles qui ont joué avec les poupées Barbie.

Le film s'ouvre sur une scène intéressante. On voit des petites filles jouer avec poupons. La voix off indique que les petites filles jouent en imitant leur mère jusqu'à l'arrivée de Barbie. La Barbie se veut une poupée représentant une femme adulte pouvant tout faire. Avec sa plastique parfaite, elle peut faire tous les métiers. Le début du film se déroule à Barbieland où toutes les femmes s'appellent Barbie et les hommes Ken, sauf quelques exceptions, des poupées n'ayant pas marché (Allan ou Midge par exemple). On sent bien que Mattel est bien derrière le financement du film. Mais la Barbie stéréotypée sent des changements dans sa routine et va se rendre dans le vrai monde pour trouver la fille qui joue avec sa poupée et pour tenter de lui enlever ses idées morbides.

A ce moment-là, je me suis rappelée Toy Story et j'ai imaginé que ce film pourrait parler de la crise de l'adolescence d'une jeune fille qui joue avec ses Barbie puis commence à s'interroger sur la vie, la mort, l'existence, les complexes, l'avenir... Mais au final, ce n'est pas absolument le propos. A partir du passage par le monde réel, le film ne s'intéresse plus qu'à un sujet les relations hommes-femmes et en particulier au patriarcat et au féminisme. Mais un féminisme américain un peu particulier où les relations sont basées sur la domination et le pouvoir. C'est biaisé. Cela ne parle que de la place de chaque genre dans la société. Mais selon moi, il manque un élément fondamental : dans les relations hommes/femmes, on n'évoque jamais les désirs des femmes. Ken exprime son désir d'embrasser Barbie, mais Barbie, et les femmes du film, n'ont aucun désir. Autre reproche (récurrent dans les séries et films américains), il y a un discours sur l'accomplissement individuel où chacun doit trouver l'étiquette à porter : trouver qui on est. Mais franchement, je trouve insupportable cette obligation. Aucun besoin de se définir, il suffit de vivre, d'être curieux car se définir donne des finitions, alors qu'un humain est en développement.

Ce film finalement nous fait parler du féminisme, de la place de la femme, mais on ne parle pas tant du film en tant que tel. Les acteurs sont bons. L'univers de Mattel est bien reproduit, voire trop présent. Le passage de Barbieland au monde réel est bien amené. Il y a de l'humour. On passe un bon moment, alors c'est un film que je qualifie de "pas mal".

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