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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 18:36

Jeu est un autre. La citation de Rimbaud n'est pas exacte mais convient tout à fait à la comédie. Jouer au théâtre, c'est incarner un personnage. La préparation d'un comédien commence par le choix d'un ou plusieurs personnages et par la sélection des gestes et du phrasé qui correspondent. Être comédien à la différence du simple jeu d'acteur s'appuie sur les artifices de la scène de théâtre. Alors qu'au cinéma, l'acteur est casté en fonction de son physique et de ce qu'il dégage, le comédien peut incarner tout un chacun.

 

Mon expérience de comédienne au lycée m'a permis d'incarner des personnages des plus diverses. J'ai réussi à faire croire que j'étais une petite fille de 3 ans alors que j'avais le corps d'une femme, une sexy infirmière alors que j'ai des rondeurs, voire même une femme heureuse et amoureuse, alors que je n'étais qu'une adolescente torturée et malheureuse.

 

Un personnage se définit par une gestuelle et par un langage. Pour rentrer dans la peau d'un petit bébé, il fallait commencer par se mettre à son niveau. Se déplacer à quatre pattes, être curieux de chaque chose qu'on découvre pour la première fois, s'amuser de peu ou encore balbutier quelques mots... Pour définir une femme sexy, on peut utiliser le regard, la démarche, les vêtements.

 

Lors de la création d'une pièce se déroulant dans l'ambiance d'un cabaret parisien dans les années 1930, les personnages ont été définies en commun. Les autres ont décrit mon personnage en fonction de ce que mon physique les inspirait. Je suis devenue une femme d'âge mûr, blasée et croqueuse d'hommes. Cette description m'a surprise et flattée. Au final, incarner un personnage inspiré de ce qu'on dégage simplifie le jeu. Sous-entendu, être acteur s'appuie déjà sur une présence. Dans ce cas, le corps est moins un outil qu'un instrument. L'acteur ne se sert pas de corps pour donner forme au personnage alors qu'un comédien modèle son corps en fonction du personnage. C'est-à-dire que sur une scène de théâtre, on peut jouer une plante verte alors qu'au cinéma, un acteur joue un humain qui lui ressemble.

 

Mon expérience de tournée théâtrale m'a permise d'incarner dans une même pièce de nombreux rôles différents. La troupe se composait de trois comédiens et deux intendants. Un des comédiens était l'auteur de la pièce et le moteur de toute cette aventure. J'ai pu donner des conseils de mise en scène. Sur scène, j'incarnais une fleur, un voleur, un russe, une poissonnière marseillaise et bien d'autres personnages. Quel plaisir de voir les sourires des jeunes spectateurs et de récolter des fonds pour un centre d'handicapés. Passer d'un personnage à un autre se basait sur le changement de costume et se développait avec la voix et la gestuelle. Comment imaginez-vous une petite fleur qui parle? Mimi, non? Une petit voix aiguë, des gestes doux voire timides et un visage gentil et généreux. Et un voleur méchant? Cape noire, épaules recroquevillées, un masque, une voix rauque et des gestes agressifs! Radical comme changement, et plutôt agréable, je l'avoue.

 

Ne reste-t-il un peu du personnage en nous quand on sort de scène? A la fin d'un spectacle, j'ai toujours un moment d'euphorie. C'est un mélange de trac, de plaisir et de satisfaction. Le personnage n'est plus présent en moi. Mais je ne saurai pas trop expliquer le processus pour quitter celle que j'étais quelques minutes plus tôt. Les applaudissements y sont pour beaucoup. Ils marquent la fin
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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 13:33

Oh Roméo, pourquoi es-tu Roméo, renie ton père et abdique ton nom ! Sinon ca va tataner ta gueule grave !

 

Oups… Ca resssemble pas trop à du Shakespeare la fin…

 

Reprenons du début, on se replace ! Juliette, tu retournes au balcon et Roméo dans le buisson !

 

Jamais, je n’ai joué cette fameuse pièce de l’art dramatique anglais. Pourtant comme tout comédien qui se respecte, il m’arrive de jouer des scènes romantiques. D’ailleurs, ma première émotion sur scène est liée au cours de théâtre allemand que nous faisions au collège. Cette année-là, l’assistante allemande m’avait donné le rôle de Belle dans la Belle et la Bête. C’est à cette occasion là que je suis tombée amoureuse pour la première fois.

Première émotion sur scène mêlée à mes premiers émois amoureux ! L’un a été beaucoup plus douloureux que l’autre. J’ai continué le théâtre avec plaisir, j’ai même rejoint une troupe un an plus tard, fait une tournée théâtrale avec une autre troupe. Mais cette expérience m’a vacciné des sentiments réels dans les relations théâtrales. Ca n’empêche pas de faire de très belles rencontres et de belles amitiés.

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 15:51


Arte nous offre un été Summer of the 70's. Avec hier soir, la diffusion du film Shaft et la célèbre musique de Isaac Hayes. Suivi par un reportage sur JAAAAAAAAAAAMES  BROWN!

Cette musique est celle qui oblige mon corps à bouger! Move your body, baby!
J'adore!
Le film, bon ben, voilà quoi! J'ai plus écouté la musique que l'histoire...

Par contre, je comprends pas bien le surnom de James Brown, le parrain de la soul... Qui sont les parents de la soul musique? Est-ce vraiment de la soul musique que fait James Brown? il est tres groovy et tres funky... La soul c'est plutot calme, non? Ca mériterait qu'on mène l'enquête!
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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 16:33
Un peu de poésie dans ce monde de brut.

C'est l'histoire d'une comédienne en tournée dans le nord de la France et en Belgique. Dans son spectacle, elle a l'habitude de faire participer un homme du public. Et, un jour, un des spectateurs vient sur scène et tombe sous le charme de la comédienne.

C'est un film tres simple, sans fioriture, qui plaira aux filles amatrices de théatre mais aussi aux femmes qui ont vu les années de mariage passer. Le film est d'une durée courte, 1h20. Les acteurs ne font pas de chichis, des tonnes! Ca reste léger! La musique a toujours un sens! pourtant, il y a quelque chose d'un peu lourd, d'un peu triste dans la narration. Comme une nostalgie ou peut etre le poids des années qui pèsent sur la comédienne.
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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 12:59
ou l'art de faire trois films biens en un ennuyeux!

Autant le dire tout de suite, Kubrick ne fait pas partie de mes réalisateurs préférés (c'est gentiment dit!)

Comme il l'a souvent (voire toujours) fait, Kubrick a choisi d'utiliser un livre pour construire le scénario de son film. C'est un exercice périlleux. Et comme à chaque fois, il m'ennuie profondément. Le livre doit être passionnantt, mais la mise en image de ce cher réalisateur est pesante.

quelques détails biens : la musique est géniale, les images sont jolies, les acteurs pas mal... Mais c'est tout!
Il y a trois parties dans le film : la préparation des Marines dans un camp militaire, une base militaire avec la réalisation d'un journal et une troupe en action. On peut aimer l'une ou l'autre des parties... Mais regarder les trois c'est long et loin d'etre accrocheur!
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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 13:01
Stagiaire à Notre Temps en 2007, j'ai publié un article sur une randonnée faite au Sud de Nancy

Je viens de voir que l'article est disponible en ligne...

Bonne lecture
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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 12:38
Sorti le 25 juin, ce film m'a attiré seulement par son affiche et l'idée originale d'utiliser une autre ville que New York ou Paris comme personnage personnal d'un film. Après Paris, je t'aime et Sex and the city, c'est au tour d'une vieille ville belge de piquer la vedette.

Pour donner quelques éléments de l'histoire sans trop en dévoiler, on pourrait dire que c'est l'histoire de deux tueurs à gages partis se cacher à Bruges, choix de leur boss. Pourquoi se cacher? Qu'ont-ils fait? tuer bien entendu!

Le film s'appuie sur l'idée classique d'un duo antagoniste. Le duo Colin Farrell et Brendan Gleeson fonctionne à merveille. Leurs différences de point de vue et d'expériences rendent les personnages intéressants. Quand à la fin, Ralph Fiennes vient les rejoindre à Bruges, il est lui aussi exceptionnel.

La musique a une empreinte bien particulière. Cela ajoute au film une saveur très identifiable.

Les quelques présences féminines du film sont magnifiées, autant par le choix des actrices que par leur rôle dans l'histoire.

Pour terminer, l'humour noir présent tout au long du film m'a fait adoré cette séance de cinéma. J'y vais pas souvent, mais quand j'y vais, j'arrive à choisir des films originaux!
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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 16:35
Ah... Le grand Art...

Oui! Mais lequel?

Et bien, je continue à sortir des sentiers battus et je m'attaque à l'art culinaire. J'égaye les yeux, l'odorat et les papilles à force de création gastronomique (sans être calorique).
Steak haché avec macédoine accompagné d'une sauce yaourt-cumin...
Salade de concombre avec saumon, sauce au gingembre...
et tant d'autres!

Ah si seulement je n'étais pas si gourmande!
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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 17:46
Non, on ne part pas pour Memphis ! Mais pour Madison... aux fins fonds de l'Iowa dans une ferme où Franscesca a ses petites habitudes de ménagère et de fermière. Sauf qu'un jour, son mari et ses deux enfants partent quatre jours pour un concours agricol et Francesca rencontre le photographe Robert Kincaid. Le courant passe entre eux comme l'eau sous le pont qu'il était venu photographier.

Film romantique où on n'attend ni à voir Clint Eastwood, ni Meryl Streep. Les deux acteurs sont formidables. La réalisation s'appuie sur les regards autant que sur les paysages et les décors de l'Iowa. Les personnages ne sont en rien caricaturaux. L'histoire s'inspire du roman éponyme de Robert James Waller. Pour un auteur masculin, il a su bien décrire les sentiments et les questionnements d'une femme, mère au foyer.

Ca donne envie d'ouvrir un débat : l'amour s'éteint-il avec le mariage et les enfants?
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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 16:03
Birdy, film d'Alan Parker de 1984, est inspirée d'une nouvelle de William Wharton. L'histoire se base sur la relation amicale entre Al et Birdy. Al donne le surnom de Birdy à son ami en découvrant sa passion pour les oiseaux. Une passion dévorante.
La rencontre entre ces deux jeunes hommes se passent lorsqu'ils sont au lycée. La relation s'établit vite sur l'envie de réaliser un projet qui rapporte de l'argent. Le premier est de transformer de simples pigeons en pigeons voyageurs pour les revendre ensuite. Etre à deux les rend plus fort.
c'est pourquoi à leur retour du Vietnam le psychiatre appelle Al pour sortir Birdy de son mutisme. De deux manières différentes, les deux hommes sont perturbés par l'expérience de la guerre. La psychologie est une science humaine au sens premier du terme, avec ses aléas et ses difficultés. Pas une définition d'une maladie, pas de médicament ou d'équation pour solutionner un problème. Il n'existe que des hypothèses, des tâtonnements pour évoluer vers une petite ouverture de compréhension. L'âme humaine n'a pas de définition universelle. Celle de Birdy est mi-humaine, mi-oiseau. Cet Icare des temps modernes est un incompris, même son ami le plus proche lui refuse son statut mi-homme mi-animal. A quel moment une simple obsession doit-elle être considéré comme un dérangement mental? A quels critères décide-t-on qu'il est fou? et non un passionné des oiseaux?
Nicolas Cage manque légèrement de subtilité, face à Matthew Modine qui exprime dans son visage et par ses yeux toutes les pensées qui traversent son esprit. La réalisation et la photo donnent une touche intéressante au filme. Mais le choix de la musique est assez surprenante, voire en décalage. Elle n'est pas une musique de fond mais bien un touche supplémentaire. Elle déroute.
Film intéressant, loin d'être chef d'oeuvre, il permet toutefois de réfléchir et c'est déjà beaucoup. :) 
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