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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 21:29

Le long de la voie ferrée, Ana entreprend seule un ultime voyage.

Elle tient dans ses mains un paquet, un pain aux amandes.

C'est le pain des retrouvailles qu'elle apporte à son fils, enfermé à vie dans une prison du Nord de l'Espagne.

De rencontres en adieux, de rêves en cauchemars, elle découvre le monde.

 

Ana non offre ainsi l'un des plus beaux personnagex de femme de la littérature en même temps qu'une allégorie de la condition humaine.

 

 

Adaptation théâtrale du roman

d'Agustin Gomez-Arcos.

Ce récit a reçu le prix du livre Inter en 1977, le prix Thyde Monnier en 1977 ainsi que le prix Roland Dorgelès en 1978.

 

Avec : Stéphanie Lanier et Ana Abril

Adaptation et mise en scène Gérard Vantaggioli

Musique originale : Eric Breton

 

3 représentations :

Jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 janvier à 20h30 au théâtre du Chien qui fume

 

Ecoutez l'interview de Gérard Vantaggioli, Ana Abril et Stéphanie Lanier

Enregistrée mercredi 16 janvier 2013 et diffusée sur osmose-radio le vendredi 18 janvier 2013

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 12:54

Un spectacle musical proposé par l'association de l'E.C.G.A. (Ecole de Chant du Grand Avignon), dirigé par Maggy Villette, écrit et mis en scène par François Brett.

 

Musiques originales et orchestrations : Eric Breton

 

Tournage et montages photo/vidéo : Phlippe Hanula Imagic Multimedia / Jean Claude Gravier

 

Cela se passe en 2001. C'est l'histoire de Théo qui apprend à la mort de sa mère qu'il est en fait né sous X. Tout d'abord déboussolé par cette nouvelle, et avec le soutien d'Elsa sa compagne, il part à la recherche de ses origines, recherches qui vont l'amener sur la butte Montmartre à Paris. Entre hier et aujourd'hui, le spectateur va découvrir peu à peu son histoire dont l'origine remonte à 1962. 

Dans cet univers du passé se croisent toute une galerie de personnages qui vont influer sur son destin. On y trouve un patron de bistrot et quelques uns de ses habitués : un peintre, un poète, une joyeuse équipe de rockers, quelques loubards mal intentionnés, une touriste, une jeune femme du quartier. 

Une comédie dramatique, humaine et populaire mélant théâtre et chansons ! 

Samedi 12 janvier à 20h30 dans la salle Benoît XII

Ecoutez l'interview de François Brett, auteur et des comédiens Jean-François Cesarini, Mylène Alsberghe et Christophe Vic :

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 15:46

Vous connaissez bien le film "West Side Story" ? non ? A l'origine en fait c'est une comédie musicale créée par Leonard Bernstein, Stephen Sondheim et Arthur Laurents. Ils sont partis de l'histoire de Romeo et Juliette de William Shakespeare. Mais c'est une adaptation contemporaine. A la place des familles Capulet et Montaigu, on retrouve les Jets et les Sharks. Deux bandes rivales sur fond de racisme anti-immigrants. Toutes leurs confrontations sont violentes. Mais lors d'un bal, un coup de foudre entre Tony et Maria va tout chambouler. Les amants vont rêver d'une paix qui n'arrivera que trop tard.

La musique écrite par Bernstein est superbe. C'est de la musique classique modernisée. Elle est sophistiquée et complètement intégrée à l'histoire. De même, les danses ont une part des plus importantes dans cette oeuvre. Dans cette mise en scène de Joey McKneely, les danses ont une place de choix. Les parties chorégraphiées sont vraiment très belles. Le moment du bal avec le mambo m'a provoqué des frissons dans le dos. 

Le décor est composé de l'extérieur des rues de New York. Ce sont des décors mouvants pour présenter différents espaces : boutique de Maria, bar de Doc, rues de la ville, toits des immeubles... Quelques accessoires pour présenter les intérieurs. Mais tout cela reste dans une sobriété qui nous fait passer dans chaque lieu simplement. 

 

Les chanteurs-danseurs-acteurs étaient de grand talent. J'ai d'abord eu du mal avec la voix de Maria, qui n'avait pas la douceur que Natalie Wood avait dans le film. J'ai vite oublié cette première impression. J'ai apprécié et j'ai été très émue par ce spectacle. J'étais excitée avant, émue pendant et surexcitée après. C'était une comédie musicale de grande qualité.

 

Au théâtre du Châtelet du 26 octobre au 1er janvier 2013.

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 22:11

A partir du texte de Robert Misrahi, Alain Timar ouvre la réflexion sur le concept du bonheur. Les bonheurs petits, simples. Offrir des fleurs, recevoir des fleurs. Offrir un baiser. Donner un bisou en retour. Commencer par là avant de prendre de la profondeur.

« la vocation de l’être humain, c’est d’être dans la joie et dans l’accomplissement » dit Robert Misrahi.

Le spectacle passe forcément par des moments de profond désespoir. C'est tellement plus facile de prendre conscience de son malheur que de son bonheur. Concept fuyant, flou et instable. Existe-t-il une définition universelle du bonheur ?

 

Sur scène, un duo (un couple ou des amis) s'interroge mutuellement, s'offre des petits bonheurs et des grands malheurs, se provoque et se bouscule. La troisième présence sur scène est silencieuse. Alain Timar ne s'exprime que par la peinture. Le décor est situé sur les côtés de la scène. Au centre, les deux toiles blanches sont au fur et à mesure de la pièce recouverte de couleurs.

 

Paul Camus est comme un grand frère indulgent, rassurant ou sévère, injuste parfois. Elle, Pauline Mereuze, écorchée vive et vivace dans sa robe/jardin, âme fière et entêtée, enfant malicieuse et femme saturée de chagrin. La différence d'âge entre les deux comédiens permet de révéler plusieurs visions du bonheur. Le jeu des comédiens permet de passer du côté un peu débat et réflexion à la relation des deux personnages.

 

La scénographie et le jeu des acteurs (entre jeu de comédiens, débat philosophique et échanges personnels) donnent à cette pièce un aspect moderne et novateur. On apprécie de pouvoir respirer et prendre le temps d'entendre le texte et les silences. Les moments de peinture permettent d'écouter un morceau de violoncelle, moment où l'esprit divague et résonne.

 

Le spectacle n'arrive pourtant pas totalement memballer. Il n'y a pas d'histoire, ni de narration. Ce sont des saynètes qui s'enchaînent au fur et à mesure de la réflexion sur le bonheur. On se perd un peu dans les circonvolutions. La relation entre les deux personnages n'est pas claire. Couple ou amitié ?

Les trois comédiens portent dans cette pièce le même prénom que leur personnage. 

 

A la fin de la représentation du samedi 15 décembre 2012, les applaudisements n'étaient pas très nourris. La pièce ne provoque pas d'enthousiasme. Elle fait réfléchir mais manque à mon avis d'un vrai fil conducteur (autre que le thème.)

 

Compagnie Alain Timar

Théâtre des Halles

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 17:48

 

La Première de « Mission Broadway »

Vendredi 30 novembre à la Fabrik théâtre à 19h30

 

Comédie musi'clown en solo, écrite et interprétée par Mélanie Arnaud (Cie Scaraboum).
Création 2012 - première à Avignon à la Fabrik' !

 

C’est l’histoire de Léonard, l’Arc-en-ciel en pétard ; et c’est Broadway qui raconte l’histoire !

Léonard en a assez de rester là à attendre les bonnes conditions pour apparaître, alors, malgré l’interdit, il décolle ses pieds et s’enfuit. Et comme de par hasard, c’est Broadway qu’on envoie en mission…

Aux rythmes de chansons et d’un univers musical extraordinaire, Broadway entraîne tout le monde dans son imagination débordante… !

Ecoutez l'interview de Mélanie Arnaud : 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 21:13

Pendant 4 jours, le Pavé s'est installé dans le Vaucluse. Du 18 au 21 octobre 2012, des conférences gesticulés et des ateliers ont été proposés à Carpentras, Lapalud et Avignon. J'ai assisté à une conférence gesticulée sur le thème su pétrole. 

Anthony Brault est sur la scène du théâtre des Carmes pendant 3 heures pour nous parler du pétrole et du militantisme. La première longue partie sur le pétrole était passionnante, intéressante et riche en informations.Avec des pancartes, des chiffres ou en incarnant des personnalités, le comédien explicite l'avenir des énergies et notamment l'avenir du pétrole. Dans 20 ans, nous devrons modifier radicalement notre approche de l'énergie. C'était parlant et clair. Il nous a fait prendre comprendre les enjeux du pic pétrole.

 

Après l'entracte, il a parlé du militantisme, de l'action directe et là j'avoue que j'ai décroché. Selon lui, c'est la peur qui empêche l'action directe. Mais à aucun moment, il n'évoque l'idée qu'un militant ne souhaite pas faire du prosélytisme. Comme si chaque militant allait taper à chaque porte pour convaincre chaque citoyen de changer sa façon de passer. J'avoue que je n'aime pas les gens qui donnent des leçons sans soi-même être irréprochable. Et personne ne peut être irréprochable. Donc on peut apprendre et informer les citoyens sur les risques du gaspillage d'énergie ou de l'eau. Mais on ne peut pas forcer à changer. C'est déjà si difficile de se forcer soi-même à moins prendre la voiture ou à économiser l'eau. Et surtout, je pense que sans information, juste en forçant, aucun impact sera fait sur du long terme.

 

C'est appréciable de voir une conférence aussi vivante et parlante sur le pétrole. Mais la seconde partie nous expliquant comment répandre la bonne parole ne m'a pas du tout intéressée. Surtout qu'à aucun moment le militantisme n'était raccroché au thème de l'énergie et du pétrole. Finalement j'aurais peut-être dû partir à l'entracte...

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 17:14

http://www.trinidad-g.com/dossiers/1328547884/affichemauditkarmabd.jpgMaudit Karma est à l'origine un roman de David Safier. Trinidad a lu en espagnol ce roman publié en premier en allemand. Elle le joue en français et une amie italienne envisage de le monter en italien. Un spectacle européen, semble-t-il. Trinidad a adapté ce texte de plus de 300 pages en une pièce de 60 pages. 

 

C'est l'histoire de Kim Lange, une présentatrice vedette de la télévision allemande. Elle va nous raconter sa mort et ses différentes réincarnations. Kim Lange incarne la femme ambitieuse qui sacrifie sa vie de famille pour le succès dans son travail. Sa mort survient le jour où elle reçoit une récompense pour son travail d'animatrice de talk-show. Elle rencontre Boudda qui lui indique que son mauvais karma l'empêche d'être réincarné en humain. Ses réincarnations multiples vont la pousser à obtenir du bon karma.

 

Trinidad concentre l'histoire sur la mort et les réincarnations et par conséquent sur les états d'âme de Kim Lange. La pièce est un spectacle seule-en-scène. Pour les échanges avec d'autres personnages, le metteur en scène a opté pour l'utilisation de voix off d'homme enregistrés et de jeux de lumière. Elle incarne les voix féminies : sa fille et sa rivale auprès de son mari. Trinidad, comme dans ses spectacles précédents, est énergique et dynamique. 

 

Le spectacle met du temps à démarrer. Le temps de poser les personnages et l'histoire. Le temps d'arriver aux réincarnations. Parfois, je me dis que si le spectacle avait démarré sur les réincarnations, cela aurait resserré le spectacle sur le coeur de l'histoire. C'est ce passage le plus drôle. Kim Lange dans le corps d'insectes et de rongeurs. Ses interactions avec les autres animaux. Ses rencontres. Les rires ont commencé à se faire entendre dans la salle à partir des interprétations par Trinidad de tous ces animaux. Elle nous entraîne dans de nouveaux mondes. 

 

Le bilan reste pourtant mitigé. Le rire est là, la morale finale aussi. Mais 1h20 de spectacle pour raconter l'histoire d'un roman c'est pas simple, ca donne quelques longueurs, quelques raccourcis. La mise en scène avec des voix off et des jolies lumières rend la pièce très vivante et dynamique. Mais cela reste un spectacle moins marquant que La Conversion de la Cigogne où Trinidad proposait ses propres textes et nous emmenait dans son propre univers. Cela reste un spectacle intéressant à découvrir.

 

Maudit Karma

Du 7 au 28 juillet 2012 à 13h50

Théâtre le Cabestan

Avignon

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 20:30

C'est l'histoire de Stockmann, un médecin dans les Thermes d'une petite station thermale. Il découvre que les eaux sont contaminées et veut révéler le scandale. Son frère, qui n'est autre que le maire du village tente à tout prix de l'empêcher de faire éclater ce scandale qui obligerait la ville à débourser des millions en travaux d'assainissement.   

 

Thomas Ostermeier propose une adaptation de la pièce "Un ennemi du peuple" de Henrik Ibsen programmée au Festival d'Avignon en 2012. Le spectacle est présenté en allemand surtitré en français à l'Opéra-Théâtre d'Avignon. 

 

La pièce s'ouvre sur l'appartement de Stockmann. Un appartement moderne. L'histoire est transposée de nos jours. Les murs sont noirs, des dessins blancs peints dessus, une table dressée où un ami mange un plat de pâtes. Le frère de Stockmann l'attend. Ils discutent mais le médecin ne révèlera rien. Des amis sont chez lui, ils dînent et répètent deux morceaux de musique (un guitariste, une percussioniste, un au micro et un au clavier). Dans la pièce la musique 

Pour signaler que nous sommes passés au lendemain, un des comédiens dessine sur le mur une radio et écrit "Am nächsten Tag", le prochain jour en allemand. D'ailleurs, pour signifier l'après-midi, il suffira d'ajouter "Mit" devant Tag et le tour est joué. Cette utilisation des murs en ardoise est très ingénieuse.

C'est au courrier que Stockmann obtient la confirmation de ces soupçons. Les premières réactions de son entourage sont des soutiens, de l'enthousiasme pour dénoncer le scandale. Mais au fur et à mesure, leurs opinions virent de bord. La figure d'autorité que représente le maire et ses talents d'orateur les convainquent des dangers que le scandale aurait sur l'honneur de la ville. Ses amis journalistes retournent leur veste assez facilement. 

Dans la version d'Ibsen, les conséquences sont terribles pour le médecin qui perd sa clientèle et devient "l'ennemi du peuple". Dans la version d'Ostermeier, le médecin décide de s'exprimer devant le peuple, en l'occurence devant les spectateurs de l'opéra. Le maire et le responsable éditoriale du journal descendent dans le public. Un vrai débat s'est ouvert avec les spectateurs ce 24 juillet. Une traductrice a rejoint le maire pour qu'il puisse comprendre les revendications des spectateurs d'Avignon. Il est arrivé que les comédiens allemands tentent de répondre en français, mais cela ne leur était pas aisé. Le débat était à la fois sur le thème des eaux usées à décontaminer et sur les revendications d'un monde meilleur. On rêve d'un monde bio, sans pollution, sans hyperconsommation, mais dans la vie, aucune action, aucune implication, aucune conséquence des beaux discours sur nos consommations. Le théâtre reprend son cours et Stockmann se fait agresser par des billes de peinture. Son discours dénonçant des eaux usées dans les Thermes l'isole, lui fait perdre son boulot. Il envisage de partir mais un revirement survient. La pièce permet de se poser beaucoup de questions sur les rapports à l'autorité, sur nos convictions et leur application au quotidien, sur l'impact de nos mots sur les autres... 

Je ne jugerai pas le jeu des acteurs allemands, car j'étais tellement mal assise dans l'opéra que je n'ai pas vu tout le temps leur interprétation. La mise en scène est moderne, osée et réfléchie (ce dont j'ai parfois douté, mais tout s'explique). 

C'est une pièce qui va marquer les bobos et les biobios, qui va déplaire aux consommacteurs effrénés. Pour ma part, je trouve cela important que le discours sur la décroissance ne reste pas utopiste. on se pose beaucoup de questions sur la part d'adaptation de Ostermeier vis-à-vis du texte du XIXème de Ibsen. En tout cas, je trouve que c'est un spectacle à conseiller.

 

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 15:12

Au festival d'Avignon, dans la programmation du OFF, est proposé un spectacle de claquettes intitulé "Clap". Quand je suis sortie du spectacle le Dindon, j'ai vu un panneau présentant ce spectacle. J'ai pris un prospectus. Quelques jours plus tard, j'ai vu une démonstration dans la rue des claquettes avec trois des six danseurs. J'ai fini par me décider à aller voir le spectacle.

Je suis une grande amatrice des comédies musicales telles que "Chantons sous la la pluie!" même si mes connaissances sont très limitées sur le sujet. J'étais pleine d'espoir pour retrouver ce que j'aimais dans ces films. Et je n'ai pas été déçue. 

Ils n'ont pas juste donné un numéro de claquettes. Ils ont proposé une histoire avec des personnages et intégré les claquettes dans un ensemble. Six personnages viennent pour passer une audition, six personnages très caractéristiques. Les claquettes sont de la danse mais aussi de la bande sonore. C'est très ingénieux. Les six danseurs étaient très talentueux. Ils ont fait des clins d'oeil au cinéma muet et aux grands noms des claquettes. Ils ont été impressionnants dans la maîtrise de leur art. J'ai toutefois trouvé cela un peu long. Et pourtant le numéro final m'a tellement impressionné que je suis sortie de la salle très très enthousiaste. Ils ont un numéro très au point pour faire un bis et un ter et profiter encore et encore des applaudissements. C'était un final très sympa J'en avais mal aux mains tellement j'avais applaudi. Leur clin d'oeil au cinéma et à tous les aspects de l'art vivant (audition, écriture du scénario, contact avec les producteurs, répétitions...) rendent le spectacle complet et riche.

 

Clap 

Du 7 au 28 juillet 2012 à 12h15

Au Collège de la Salle

 

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 15:24

http://www.compagnie-des-lumieres.com/images/avignon2012.jpgCe texte de Jean Genet s'inspire d'un fait réel, l'histoire des soeurs Papin, des domestiques qui assassinèrent leur patronne. La pièce a été montée pour la première fois en 1947. Mais l'histoire inspira également des cinéastes, notamment Claude Chabrol qui réalisa La Cérémonie en 1955 avec Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire.

 

La version de Jean Genet débute par le rituel des deux soeurs Claire et Solange, l'une entre dans la peau de Madame et l'autre revêt les habits de sa soeur. Les spectateurs mettent du temps à comprendre ce qui se trame. Les prénoms s'entremêlent et le jeu monte en intensité. 

 

Dans la mise en scène proposée par Véronique Costa de la Compagnie des Lumières, les deux soeurs s'opposent et s'attirent. Elles se reflètent et se déforment. Les comédiennes expriment leur similitude et leur différence dans cette haine/amour qui les lie. Leur cérémonie essayant de préparer leur meurtre n'arrive pas à terme. Le réveil sonne, il est temps de ranger avant que madame n'arrive. L'arrivée de Madame les replonge dans leur rôle de "bonne". Cette haine/amour est aussi éprouvée envers Madame. Mais leur situation de domestique, l'attitude bienveillante mêlée de mépris les répugnent. Elles sont arrivées à un point de non-retour.

 

Les comédiennes Anne-Sophie Picard et Laetitia Vercken nous proposent des bonnes tout en force. Madame est interprêtée par Isabelle Montoya, une Madame pleine de prévenance et d'attentions, toute absorbée par le sort de son mari. 

 

Le décor est composé d'un miroir sans teint, d'une table avec lumière et téléphone du début du siècle et de rideaux blancs. Cette simplicité met en valeur le travail des trois comédiennes. Toutes les trois à travers ces rôles expriment tout leur talent. 

 

Les Bonnes de Jean Genet

Du 7 au 28 juillet à 14h30

au théâtre du Tremplin

8 ter rue Cornue

84000 Avignon

 

http://www.compagnie-des-lumieres.com/les_bonnes.htm

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