Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 mars 2022 5 04 /03 /mars /2022 15:54

Le rideau se lève et nous découvrons Monsieur et Madame Bélier en train de manger. Puis le téléphone sonne alors qu'ils n'ont pas téléphone. L'interlocuteur cherche à joindre Monsieur Schmitt. En raccrochant, ce couple se rend compte que leurs affaires ne sont plus là. Le portrait de la mère de monsieur a été remplacé par une peinture du chien. Les livres sur les étagères ne sont pas les leurs. La situation est étrange, mais peu importe. Ils commencent à s'inquiéter quand un policier débarque. Ils sont incapables d'ouvrir leur porte.

De cette situation ubuesque, les personnages s'interrogent sur qui ils sont. Un psy débarque et parle à Monsieur pour le convaincre d'accepter de devenir Monsieur Schmitt. Il essaie de convaincre le policier qu'il est bien Monsieur Schmitt pour ne pas être pris pour un voleur mais face au psy, il veut être Monsieur Bélier.

Je ne dévoile pas la scène finale. Mais j'ai eu du mal à me mettre à applaudir. Un peu sous le choc de la conclusion choisie. J'ai trouvé que cela n'expliquait rien et qu'il n'y avait pas de résolution. J'ai passé du temps les jours suivants à essayer de comprendre dans un sens ou dans un autre. Voire même si aucune explication s'imposait à essayer de définir si un message se dessinait. Mais je ne suis pas arrivée à aboutir à quelque chose.

La pièce avec ses situations absurdes est drôle. J'ai trouvé les comédiens très justes. Surtout les hommes, parce que Valérie Bonneton m'a semblé un peu en dessous. Peut-être était-ce une soirée avec un coup de moins bien. Car je sais que c'est une bonne comédienne. Le décor est posé et ne bouge pas d'un iota. La mise en scène est classique et fonctionne bien. 

Par contre, (mais cela n'a rien à voir avec la pièce), deux parisiennes, un peu cliché, étaient derrière mon amie et moi et étaient très pénibles. Entre les coups de pieds dans le fauteuil, le souffle dans mon cou, les éclats de rire dans mon oreille, c'était une première soirée sans le masque où il m'a bien manqué ! Le masque aurait peut-être évité le souffle dans le cou. Au moins ça ! Un vendredi soir à Paris, au théâtre Edouard VII il y a du monde et il faut s'y habituer ou se réhabituer.

C'est une pièce intéressante, qui laisse un peu perplexe, mais dans le bon sens du terme. Je conseillerai aux amateurs de l'univers de Stéphane De Groodt. Avec de l'absurde, un peu de non-sens, de l'humour et de la réflexion.

Partager cet article
Repost0

commentaires