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3 juin 2020 3 03 /06 /juin /2020 22:57

Je découvre ce film en 2020 alors qu'il date de 1998. Il est bien marqué par le style des années 1990. Quatre ans après Tueurs nés, Oliver Stone réalise ce film adapté du livre Ici commence l'enfer écrit par John Ridley. Cela se sent vite car l'écriture du scénario est très poussée. Alors c'est l'histoire de Bobby joué par Sean Penn qui doit se rendre à Las Vegas pour régler ses dettes. Sa voiture tombe en panne dans un village d'Arizona. Sous une forte canicule, Bobby déambule dans les rues et rencontre un SDF aveugle, un couple déjanté mais surtout Grace, une jeune femme magnifique et tentatrice. Elle va l'envouter et il va se retrouver entre elle et son mari, chacun voulant tuant l'autre en proposant de l'argent à Bobby.

La réalisation est proche du clip, avec des plongées et contre-plongées, des jump cuts, des passages en noir et blanc. Avec de l'humour noir, des situations rocambolesques, le scénario nous tient en haleine. La musique est d'Ennio Morricone pour bien rester dans une ambiance western. Le casting est vraiment de grand talent : Sean Penn, Jennifer Lopez, Nick Nolte, Jon Voight, Billy Bob Thornton...

J'ai toutefois trouvé le film un peu glauque. J'étais un peu perplexe à la fin. Je ne savais pas quoi en penser. J'ai un peu de plaisir et un peu de gêne. Mais globalement, j'ai plutôt bien aimé.

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24 mai 2020 7 24 /05 /mai /2020 23:22

Paterson est un conducteur de bus dans la ville de Paterson, New Jersey. L'acteur s'appelle Adam Driver qui joue un bus driver (conducteur de bus en anglais).

Le film présente huit jours du personnage d'un lundi à l'autre. De son levée jusqu'à son coucher. Son petit-déjeuner. Son travail, pendant qu'il conduit, il écoute les histoires des passagers. Ses temps de pause où il écrit des poèmes. Ses balades avec son chien. Ses bières chaque soir. Sa femme aime la peinture et les cupcakes.

Cette semaine est ponctuée de petits événements et ce qui fait tout le sel de ce film, ce qui fait ressortir la poésie du quotidien. Le film n'est pas plombée par une ambiance musicale. Il nous fait visiter la film de Paterson avec les trajets en bus. Il nous fait ressentir la poésie des textes de Paterson. Il nous fait ressentir de la tendresse, un peu de blues ou de nostalgie. Le couple Adam Driver et Golshifteh Farahani est touchant.

J'ai adoré l'ambiance du film, les acteurs, le scénario, les couleurs, le chien. Ca donne envie d'écrire, de vivre et d'aimer. Paterson échange d'ailleurs quelques minutes avec une jeune fille sur l'écriture et sur la poésie. Elle lui lit quelques lignes de sa propre création et il est marqué par le style et le sujet. Il va aussi parler de poésie avec un amateur de poésie japonais venant à Paterson sur un recueil de poésie écrit dans cette ville. J'ai fini le film en me demandant ce qu'était la définition d'un poème. Je n'ai pas trouvé la réponse mais c'est comme s'interroger sur la définition d'une oeuvre d'art. Un éternel débat. En tout cas, le film invite à la création.

Paterson
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14 mai 2020 4 14 /05 /mai /2020 19:11

Le film de David Robert Mitchell a été présenté au festival de Cannes de 2018. J'avais l'image d'un film planant et poétique. Mais en fait, j'ai pas du tout accroché à ce film. Si je m'amuse à résumer les premières images aux dernières, en fait c'est un gars sans boulot, sans petite copine, et qui s'est trompé de voisine à draguer. Bon il choisit une jolie blonde avec un bichon plutôt qu'une hippie brune plus âgée. Le jour suivant, l'appartement de Sarah est vide. Sam va passer presque une semaine à enquêter sur sa disparition. Il va chercher dans des soirées, suivre des filles, décoder des messages cachées, suivre des inconnus...

Le personnage joué par Andrew Garfield n'a pas de profondeur et donc pas d'intérêt. Il ne travaille pas et ne souhaite pas parler de cet aspect de sa vie. Il est menacé d'expulsion de son appartement. Il plonge dans cette enquête et passe d'une énigme à l'autre. On pourrait s'intéresser au pourquoi du comment mais en fait, la réalisation ne nous emporte pas dans cet univers. La musique m'a semblé complétement à côté de la plaque, genre année 40-50, essayant de mettre une ambiance angoissante sans y parvenir. La réalisation, l'esthétique ou le montage n'apportent rien, aucun feeling, aucune émotion. L'histoire aurait mérité un réalisateur osant un peu plus de folie. La conclusion du film me laisse pantoise et déçue. Trop de longs discours sans intérêt. Cela se veut absurde mais c'est malmené.

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 21:03
Magrets de canard rôtis aux échalotes

En ces temps de confinement, il ne nous est pas possible de fêter nos 13 ans d'amour au restaurant. Donc nous avons cuisiné !

Mon chéri avait acheté des pois croquants au lieu des pois gourmands. Il a cuit 250 g de pois croquants pendant que j'épluchais le filet entiers d'échalotes. Je les ai fait fondre dans du beurre chaud pendant 5 min, puis j'ai versé 40 cl de vin rouge. A ébullition, je devais flamber. J'ai vu quelques flammes mais je ne suis pas sûre que cela corresponde tout à fait à une flambée. J'ai ajouté de la cannelle, du thym et une cuillère à soupe de sucre. La sauce va se réduire pendant 15 min.

Dans une autre poêle, mon chéri a déposé deux magrets assaisonnés, côté peau. Au bout de  min, il a retiré le gras et retourné les magrets pour cuire encore 5 min. J'avoue ne pas être amatrice de la viande trop rouge. Du coup, j'ai découpé des morceaux de magrets que j'ai poêlé à peine juste pour pouvoir les manger à mon goût. Mon chéri quant à lui a dégusté son magret rosé.

L'assiette est jolie avec toutes ces couleurs : le vert des pois croquants, le rouge de la sauce et la viande. Nous avons dégusté ce plat avec un vin rouge Saint Pourçain qui apportait des notes fruitées tout à fait adéquates. Un régal.

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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 19:24
Les Misérables (film de 2012)

En 2012, une version cinématographique propose une comédie musicale du roman "Les Misérables" de Victor Hugo. Après près de vingt ans sur les planches, les personnages iconiques prennent vie sur grand écran : Jean Valjean joué par Hugh Jackman, Javert par Russell Crowe, Fantine par Anne Hathaway, Helena Bonham Carter et Sacha Baron Cohen pour le couple Thénardier... Des grands acteurs et des grand chanteurs. Russell Crowe a reçu quelques critiques sur ses qualités de chanteur. Moi, j'ai bien aimé sa voix grave et un peu enraillée. Par contre, le couple des Thénardier m'a semblé un peu caricatural. 

Le film dure 2h30 et les chansons sont omniprésentes. Je ne suis jamais fan de films totalement chantés comme Into the wood ou les parapluies de Cherbourg. Quand il n'y a que des chansons, je trouve qu'il manque des moments de respiration, des moments de dialogue simples sans chichi. Dans le cas du film de Tom Hooper, il y a quelques moments de pause mais je continue à préférer les comédies musicales avec des chansons ponctuelles comme dans Chantons sous la pluie.

A quelques jours d'écart j'ai vu la version cinématographique des Misérables de 1982 réalisé par Robert Hossein. En voyant les deux films, j'ai tout de suite vu que la comédie musicale était un remake de ce film français. Les scénarios sont construits de la même manière. Le film français démontre, encore une fois, la qualité d'interprétation de Lino Ventura en Jean Valjean. La grande différence entre les deux films au delà des chansons se situe dans l'esthétique. Le film français fait ressentir la saleté, la grisaille, la misère. Le film musical américain apporte de la beauté, de la tendresse et ainsi s'éloigne du texte de Victor Hugo. Le film appuie sur l'amour, la filiation, le pardon alors que le roman parle du peuple, de la misère et de la révolution.

Alors même si j'ai quelques critiques, pendant le visionnage, j'ai eu des frissons sur certaines chansons : Anne Hathaway avec I dreamed a dream, Hugh Jackman avec One day more ou encore Samantha Barks avec On my own. La chanson qui m'est restée en tête est le thème révolutionnaire "do you hear the people sing ?" qui fait monter l'énergie et rassembler les insurrectionnels en 1830. Le film est émouvant en développant les relations entre les personnages Valjean-Javert, Cosette-Valjean, Cosette-Marius... La révolution devient une histoire de fond, une ambiance ou une menace. J'ai apprécié le lyrisme du film, la qualité d'interprétation de tout le casting et des chansons dignes de Broadway.

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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 23:08
Marriage story

Le film commence par la présentation du couple par chacun. Ils sont en thérapie de couple. Chacun avait rédigé un courrier sur les fondements de leur amour. Ils sont en tension. Lui est metteur en scène et elle comédienne. Ils travaillent ensemble... Enfin, disons plutôt qu'il la dirige et qu'elle a l'impression que leur relation professionnelle se ressent dans leur vie professionnelle. Elle a besoin de s'échapper, de décider, de s'envoler. Lui ne voit pas le problème. Le film passe l'essentiel de la narration sur leur divorce. Lui veut rester à New York, elle veut vivre à Los Angeles. Mais chacun veut surtout garder leur fils.

Les deux acteurs sont d'une justesse absolue. La qualité de leur jeu m'a émue et touchée. Cela m'a fait penser au film Kramer contre Kramer. Mais aussi à plusieurs couples dans mon entourage proche. J'ai trouvé l'histoire très réaliste. Cela a ouvert un débat à la maison avec deux positions selon si on avait une expérience d'une séparation ou non.

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 18:32

Scott Pilgrim est le nom d'un personnage d'abord créé en bande dessinée par Brian Lee O'Malley, avant de devenir un film. Je ne peux pas évoquer l'adaptation car je n'ai jamais lu le version imprimée et mais seulement vu la version cinématographique. Le film a cette année 10 ans (sortie en 2010).

Scott Pilgrim a 22 ans, vit à Toronto et joue de la basse dans le groupe Sex Bob-omb. Au début du film, il sort avec une lycéenne qui s'appelle Knives. Son entourage (sa soeur, son coloc et son groupe) n'approuve pas cette relation car elle n'a que 17 ans. Mais un soir, en soirée, Scott a un coup de foudre pour Ramona. Il invite ses deux copines à son concert de rock et là débarque un ex de Ramona qui lui annonce qu'il va devoir vaincre la ligue des 7 ex démoniaques. C'est à partir de là que le film se transforme en une sorte de jeu vidéo où Scott doit affronter chaque membre de la ligue. Chaque combat se termine par l'explosion en pièces du vaincu et l'affichage des points correspondants. C'est un habillage et une ambiance qui sont donnés par le film avec des références à foison sur l'univers des jeux vidéos. Il y a aussi des références aux comics avec des onomatopées et des effets visuels. Mais également à la musique qui est omniprésente. Bien sûr parce qu'il fait partie d'un groupe mais aussi par l'ambiance et par un combat entre rock et musique électro.

Le dosage entre les combats, l'humour et l'histoire d'amour est très juste. J'ai trouvé ce film jouissif. Peut-être que le seul aspect auquel j'adhère le moins c'est la musique,  (pas trop à mon goût). Mais j'ai adoré l'ambiance et l'évolution de combat en combat. Le montage est déconstruit et dynamise la narration. C'est un film générationnel pour ceux et celles qui ont grandi avec les jeux vidéos, les bandes dessinées et la culture pop.

Scott Pilgrim
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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 20:45

Lors de notre séjour à Bari, nous avons dîné qu'une seule fois au restaurant et nous nous sommes régalés.

Nous avons choisi une entrée et un plat. En primo, j'ai dégusté des grosses pâtes accompagnées de courgettes râpées et de crevettes.  Je pense que la sauce était faite de citron et d'huile d'olive. Mais je ne pourrais pas en être sûre. Mon chéri lui a pris des grosses spaghettis avec une sauce tomate. C'était bon. Le second plat était une viande avec des légumes. J'ai pris du poulet et mon chéri une saucisse. C'était entouré de plusieurs légumes : patates, courgettes, aubergines, fenouils, poivrons. J'ai pas pu finir j'avoue. Du coup, on a pas gouté de dessert. Par contre, nous avons pris deux verres de vin. Nous avons spécifié en anglais que nous souhaitons du vin rouge. La serveuse est revenue pour nous demander une précision : sweet or dry? J'ai cru comprendre doux ou sec. Mais en fait quand on a goûté le vin, il était sucré. Évidemment, sweet veut dire à la fois doux et sucré. Mon frère m'a dit que les vins italiens étaient souvent sucrés ou pétillants. Le vin nous a surpris et fut apprécié.

Le dîner a été très bon. Pour un total de 47€, c'était vrai une bonne adresse à recommander.

  Via Roberto da Bari, 150, 70122 Bari

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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 18:01
The Gentlemen

Film de Guy Ritchie, The Gentlemen est un film de gangsters britannique situé dans le monde de la drogue. Le début du film se base sur le récit du journaliste incarné par Hugh Grant. Il parle à Ray, le bras droit d'un baron de la drogue qui cherche à se retirer du marché. En effet, Mickey Pearson a bâti un empire de la vente de cannabis et souhaite vendre sa production et son réseau de vendeur. Avec le produit de la vente, il espère une retraite tranquille avec sa femme. Mais comme le journaliste l'a remarqué, les négociations sont rudes et le film plein de rebondissements. Je ne vous parlerais pas des ennemis, c'est toute la saveur de ce film.

Le casting est de haut gamme avec Hugh Grant, Matthew McConaughey et Colin Farrell. Quel régal ! Quel plaisir de retrouver Michelle Dockery, vue dans la série Downton Abbey. Là elle incarne la femme du baron de la drogue et elle est d'une grande classe.

On est totalement dans l'ambiance british : les accents, la campagne, la mode, la musique, les voitures et surtout l'humour. Les dialogues ont une place centrale en donnant le récit bien évidemment mais aussi l'humour et le rythme. La réalisation de Guy Ritchie s'appuie sur le récit et le rythme pour développer son art de la narration et des scènes d'action. Le journaliste est d'ailleurs un double du réalisateur, travaillant à vendre une histoire.

Je me suis régalée par l'ambiance, la musique et les rebondissements. J'ai adoré les acteurs. Certaines répliques me sont restées en tête. Mais également des plans cadrés très travaillés. Une photographie de qualité. Je le reverrais volontiers !

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29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 17:32

Le billet comprend à la fois l'exposition et la collection permanente. Mais j'étais déjà venue voir le musée Marmottan, donc cette fois-ci, ma venue se limitait à l'exposition. 

L'exposition met en relation les tableaux de Cézanne avec les peintres italiens qui l'ont influencé et avec ceux qu'il a influencés. On découvre une vraie différence entre les tableaux du début et ceux de la fin de sa carrière.

Lors de sa formation, Paul Cézanne travaille en s'inspirant d’œuvres des XVIè et XVIIè siècles, tels les peintures de Titien ou Le Greco. Cézanne ne produit pas des copies mais crée en modernisant. D'un autre côté, les tableaux avec le style de Cézanne ont influencé les peintres du XXè siècle d'Italie. Dans les sujets, on découvre à la fois des natures mortes, des portraits mais aussi des scènes religieuses. 

L'exposition présente les tableaux qui s'influencent et une explication avec une analyse visuelle de la construction des œuvres. J'ai appris beaucoup de choses et surtout découvert des œuvres rarement vues du peintre aixois. C'est une belle exposition à conseiller. 

Exposition jusqu'au 5 juillet 2020 au musée Marmottan

Plus d'infos :  https://www.marmottan.fr/expositions/cezanne-et-les-maitres-reve-ditalie/

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