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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 21:22

La pièce est issue d'un roman russe du même titre écrite par Bougakov et mise en scène par Simon McBurney, l'artiste associé au festival IN pour l'édition 2012. 

La pièce de théâtre dure 3h20, dans la nuit noire d'Avignon, sous le Mistral. Nous étions très bien placées avec ma mère, collées l'une à l'autre sous une couverture polaire.

 

Le spectacle entremêle trois histoires : l'histoire d'un poète Ivan qui rencontre dans les rues de Moscou le professeur Woland. Le professeur est intrigué d'entendre Ivan débattre de la véracité de l'existence de Jesus avec Berlioz, chef de la scène littéraire bureaucrate. Le professeur Woland va introduire une autre histoire celle de la rencontre entre Ponce Pilate et Jesus. Woland explique qu'il a été présent et qu'il peut tout raconter. La troisième histoire est celle du Maître et Marguerite. C'est une histoire d'amour entre une bourgeoise russe et un écrivain. C'est elle qui le surnomme "le maître". Son histoire est le récit de Ponce Pilate narré par Woland dans les scènes précédentes. Quand Woland rencontre des humains, ils finissent en général en asile psychiatrique. C'est dans cet endroit que Le Maître rencontre le poète Ivan. Le Maître va raconter à Ivan son histoire d'amour avec Marguerite.

 

La mise en scène de Simon McBurney s'inscrit dans l'espace de la cour d'honneur du Palais des Papes. Il a de ce fait réduit le décor à seize chaises et une petite cabine mouvante. Les décors sont faits par les lumières et des projections vidéos sur les murs de la cour. Pour changer de lieu, une carte mouvante de l'ancien Moscou nous emporte dans l'asile par exemple. Sur le mur latéral, on peut apercevoir des collines de Jérusalem quand le récit nous transporte au temps de Jésus et Ponce Pilate. 

 

Pendant tout le spectacle il y a une réflexion sur la lâcheté.

 

Certains spectateurs n'ont pas apprécié la présence de la vidéo. J'avoue que pour ma part, j'ai été bluffée. Je n'ai pas trouvé la vidéo envahissante, mais juste décorative ou parfois illusionniste. Elle ajoute de la science fiction à un récit qui n'était pas fait pour le théâtre. L'écriture romanesque n'a pas les limites imposées par l'écriture théâtrale et Simon McBurney oublie toutes ces limites en introduisant la vidéo dans sa mise en scène. En plus il s'appuie sur des comédiens d'une grande qualité de jeu.

Le spectacle est très rythmé, pas si facile à suivre avec la traduction sur les côtés. Mais il va marquer les esprits par sa modernité. Un grand spectacle par la qualité de jeu, par la mise en scène, par l'utilisation du lieu et par l'adaptation du texte à la scène.

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