Eva en aout

Dans un Madrid en plein mois d'août, Eva s'installe dans un appartement qu'un ami lui prête. Elle passe ses journées tout près du ventilateur et ses soirées à déambuler et à faire des rencontres. Le film se déroule sur la première quinzaine du mois d'août. Le temps s'écoule tout en douceur. J'avais un sourire aux lèvres pendant le film. Je m'attachai à ce personnage qu'on découvre par petites touches, par ses propres rencontres. C'était agréable.

Et pourtant, je n'ai pas aimé la fin. Sans trop en dévoiler, les choix ne me parlent pas. Je ne comprends pas ce qu'elle dit et pourquoi elle le dit. Je suis sortie de la salle en m'interrogeant et ne trouvant pas de position claire sur cette oeuvre. Avec les jours qui passent après la projection, je me rends compte que j'ai envie de ne garder que l'ambiance. Comme dans un film de Rohmer, l'ambiance nous porte et nous berce. Certaines scènes nous restent en tête, comme la scène de pique-nique présentant des échanges et de la douceur planante. On s'attache au film car on s'attache à Eva. Le jeu de l'actrice est très juste et incarne en profondeur cette jeune trentenaire.